Le District scolaire francophone Nord-Est fera bande à part
Le conseil d’éducation du District scolaire francophone Nord-Est fait bande à part et se retire de la Fédération des conseils d’éducation du NouveauBrunswick.
Les membres du conseil d’éducation (CED) ont confirmé leur intention de se retirer de l’organisme provincial en début de semaine, après avoir initialement fait connaître leur volonté en juin.
«Le CED est fiduciaire de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et des libertés (l’article sur le droit à l’instruction dans la langue de la minorité). Par le mandat qu’on donnait à la fédération, on considérait qu’on délaissait notre rôle de fiduciaire. On dit que ça nous appartient. On voulait s’en occuper nous même», dit Ghislaine Foulem, présidente du conseil.
Des raisons financières ont notamment motivé la décision du CED. L’an dernier, le montant de la cotisation envoyée à la Fédération des conseils d’éducation du Nouveau-Brunswick s’est élevé à 6664$.
«Naturellement, il y a une question financière. On pense qu’on peut mieux utiliser cet argent efficacement pour donner de la formation et faire de la consultation avec nos parents.»
L’un de ses rôles majeurs de la Fédération, fondée en 2003, est d’offrir de la formation aux conseillers d’éducation de la province, précise Chantal Ouellette, gestionnaire administrative des conseils d’éducation francophones du NouveauBrunswick.
Lors de sa création, il existait cinq conseils scolaires francophones dans la province. Aujourd’hui, il n’en reste que trois.
«C’était probablement pertinent à ce moment, mais il y a seulement trois conseils. On se demande si la fédération est toujours pertinente», mentionne Mme Foulem.
Le CED du District francophone NordEst préfère poursuivre sa collaboration avec les districts scolaires autrement.
«On ne coupe pas les liens. On veut continuer à travailler sur des enjeux communs, mais il y a peut-être des moyens plus efficaces et moins onéreux de le faire.»
De son côté, la Fédération dit vouloir s’abstenir de commentaires pour l’instant, indique Chantal Ouellette. Les membres ont décidé de consulter des experts juridiques et des consultants en éducation pour mieux comprendre l’impact de la décision du CED du District francophone Nord-Est.
Les membres restants doivent se réunir à la fin septembre. ■