Une centralisation à outrance
Le ministre de la Santé du NouveauBrunswick, via le PDG de Vitalité, a pris le contrôle des soins de santé dans la province. Je crois que la politique n’a pas sa place dans le secteur de la santé et qu’elle est une barrière à son bon fonctionnement telle la mauvaise décision de la privatisation de «l’hôpital extra-mural».
La centralisation au sein de la régie de santé et la disparition des directions d’hôpitaux entraînent leurs lots de problèmes notamment lorsqu’il faut gérer à distance les besoins des patients, les crises ponctuelles aux urgences et les débordements aux unités de soins.
Je comprends mal comment une seule personne peut gérer 11 hôpitaux à distance si elle ne sait pas ce qui se passe heure par heure dans chacun des hôpitaux. Peut-elle trouver les solutions sans l’apport immédiat du personnel sur le plancher? Voit-elle les gens qui attendent aux urgences ou dans les corridors de l’hôpital?
Pour des soins de santé de qualité, il faut placer en priorité le patient et non son ministre et son budget. Le trop grand nombre de fonctionnaires à Fredericton ou au réseau de santé, loin des hôpitaux et collés au sous-ministre et autres administrateurs, donne comme résultat net un affaiblissement et une inefficacité de nos hôpitaux.
Nous devons demander à nos politiciens de nous rendre les outils nécessaires au maintien d’un système de soins de santé efficient. Qui mieux que nos concitoyens pour administrer nos hôpitaux ruraux ou régionaux. Ils vivent dans leur communauté, la connaissent et comprennent leurs besoins.
Exigeons dès maintenant un conseil d’administration formé de personnes toutes élues et une direction nommée par ce conseil et sur place pour chacun nos hôpitaux.
C’est notre droit et c’est notre devoir de l’exiger pour notre survie.