Pas de profit malgré un championnat
Il n’y pas que les amateurs qui ont apprécié le parcours du Titan en séries au cours des deux dernières saisons. Les propriétaires de l’équipe aussi. Ces revenus additionnels ont permis d’éponger des pertes financières considérables accumulées en quatre saisons régulières.
Selon les chiffres mentionnés par le président Serge Thériault, Acadie-Bathurst a perdu environ de 200 000$ à 250 000$ par année depuis 2013 uniquement durant le calendrier régulier. On parle donc d’un million de dollars, peut-être plus. Même malgré une deuxième position au classement général en 2017-2018, l’organisation a dû essuyer des pertes de 200 000$ tout en gérant l’un des plus petits budgets des équipes du circuit Courteau, ajoute-t-il.
La raison est fort simple: l’équipe tirant ses revenus de la vente de billets pour les matchs, des assistances anémiques en saison ont grugé beaucoup d’argent supplémentaire de la poche des actionnaires.
Les gains générés par des salles combles en éliminatoires ont permis à l’organisation de terminer l’année 2017-2018 sans déficit, même si la participation du Titan au tournoi de la coupe Memorial, au printemps à Regina, a constitué une dépense «imprévue».
Il faut voir plus loin que le signe de dollars, prévient le président Serge Thériault. «Quand nous avons acquis le Titan, c’était clair qu’on ne faisait pas ça pour l’argent. Nous avons repris l’équipe alors qu’elle tombait en morceaux. On voulait la garder ici parce qu’elle a de la valeur pour la région et que nous voulions faire revivre le sentiment d’appartenance dans le Nord-Est. Nous avons atteint cet objectif. Nous avons pris le pari que nous étions capables d’y arriver dans le plus petit marché de la LCH. Nous avons ouverts les yeux à plusieurs organisations. Si vous m’aviez dit qu’on allait gagner la coupe Memorial en cinq ans, on ne vous aurait probablement pas cru. Mais c’est arrivé», précise-t-il. - RF