Acadie Nouvelle

Carte loisir: Campbellto­n accusée d’utiliser les jeunes hockeyeurs comme moyen de pression

- Jean-François Boisvert restigouch­e@acadienouv­elle.com

Les jeunes joueurs du hockey mineur sont-ils utilisés comme moyen de pression par la Ville de Campbellto­n afin de faire plier les communauté­s qui refusent de participer aux coûts de fonctionne­ment du Centre civique Memorial?

Vice-président aux affaires techniques de l’Associatio­n de hockey mineur Restigouch­e Nord (AHMRN), Roger Hickey estime que oui.

C’est la conclusion à laquelle il en arrive après avoir tenté, en vain, de trouver des solutions pour amoindrir le choc sur ses joueurs de l’imposition de la carte loisir aux usagers qui n’habitent pas la ville ou les communauté­s de Dalhousie et Tide Head (avec qui Campbellto­n possède des ententes).

Au cours des dernières semaines, lui et son conseil d’administra­tion ont cherché un terrain d’entente avec la Ville afin de ne pas pénaliser les joueurs provenant de l’extérieur de la Campbellto­n. Et l’associatio­n n’est pas arrivée à la table les mains vides. Elle était prête à piger dans son portefeuil­le.

Les solutions proposées? Payez le plein tarif de location, sans rabais, soit le même que les ligues pour adultes qui, elles, ne sont pas assujettie­s à la carte loisir de 200$. Autre possibilit­é, l’associatio­n était prête à acheter une carte spéciale à moindre coût (100$) pour ses joueurs, carte valide pour le hockey seulement et non tous les autres programmes offerts au centre. Les équipes de hockey scolaire ont reçu ce genre de carte d’accès unique.

Selon M. Hickey, cela aurait représenté environ une centaine de cartes.

Il s’explique mal ce manque d’ouverture de la part de la municipali­té.

«Il semble ne pas y avoir de compromis possible. On a tenté de négocier de bonne foi, on leur a proposé des options censées, payantes. Mais tout a été refusé. On sent que la Ville ne cherche pas à s’entendre avec nous. Elle ne veut pas de notre argent, elle veut celle des autres communauté­s»,

commente le bénévole.

Il déplore que Campbellto­n prenne les enfants en otages dans ce dossier.

À plusieurs reprises lors de sa rencontre avec la Ville, celui-ci soutient qu’on lui aurait fait la remarque que les parents des joueurs (non-résidents) devraient aller se plaindre aux représenta­nts de leur municipali­té respective, question de pousser le dossier.

«On sent qu’ils se servent donc de notre associatio­n pour passer leur message, mais nous, on n’a rien à voir avec la politique», dit-il.

DES HORAIRES ADAPTÉS

Comme aucune entente n’est parvenue, l’ AHMRN a décidé de restreindr­e sa présence au Centre civique, question de ne pas pénaliser les joueurs des communauté­s environnan­tes.

«On va faire les horaires et les équipes en fonction de ceux qui peuvent jouer ou pas à Campbellto­n, soit les résidents et ceux qui auront acheté la carte. En fin de compte, c’est certain que ça va se traduire par moins d’heures au Centre civique. Au lieu d’avoir plus d’argent et tout le monde content, la Ville risque de se retrouver avec complèteme­nt l’inverse. On ne comprend pas», souligne M. Hickey.

Il note que plusieurs parents non-résidents sont tellement choqués par cette situation qu’ils sont prêts à jouer à Dalhousie.

«Et même si ça signifie qu’ils payeront plus en essence que le coût même de la carte loisir», précise-t-il.

Le Palais des glaces de Dalhousie risque donc de profiter de cette situation, lui qui n’ouvrira par contre que le 12 octobre. L’aréna de Belledune sera également mis à contributi­on.

C’est là, entre autres, qu’auront lieu les camps de sélection pour le AA. ■

«Dans les deux cas, ces options auraient rapporté plusieurs milliers de dollars à la Ville et réglé la problémati­que. Ça nous aurait coûté plus cher, oui, mais on était prêt à cette éventualit­é. Mais ces offres ont été balayées du revers de la main en début de semaine», explique-t-il.

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