Un retour au Palais de justice de Dalhousie après… 52 ans
La récente réunion mensuelle de la Commission de services régionaux du Restigouche avait un petit air de «déjàvu».
Il est rare que la CSR-Restigouche tienne ses réunions publiques mensuelles à l’extérieur de son siège social de Campbellton.
Toutefois, ses membres ont accepté de faire entorse à la règle jeudi. Ils ont pris la direction de Dalhousie, plus précisément de l’ancien Palais de justice de l’endroit aujourd’hui reconverti en musée.
C’est au centre de l’ancienne salle de la cour que s’est tenue la rencontre. Celle-ci revêtait d’ailleurs un certain cachet historique, puisque c’est là même qu’avaient lieu – jusqu’au milieu du siècle dernier – les rencontres de la Municipalité de Restigouche, soit en quelque sorte le pendant de ce qu’est aujourd’hui la CSR-Restigouche.
Amateur d’histoire, Burt Paulin - actuel président du DSL de Saint-Jean-Baptiste – a d’ailleurs pris soin de souligner le caractère historique de ce retour au Palais de justice de Dalhousie à ses confrères.
«Par le passé, il y avait ce qu’on appelle la Municipalité de Restigouche, c’est-à-dire un conseil composé de communautés du Restigouche qui étaient alors des paroisses civiles, sauf pour Campbellton et Dalhousie qui étaient des municipalités. C’était un peu l’équivalent de ce que l’on retrouve ici aujourd’hui avec la CSR, à la différence que ça allait jusqu’à Saint-Quentin à l’ouest et jusqu’à Belledune à l’est, et aussi que le conseil de l’époque avait beaucoup plus de pouvoir. La dernière réunion de ce conseil a eu lieu ici même au Palais de justice de Dalhousie il y a 52 ans, précisément le 28 décembre 1966», relate M. Paulin, qui a apporté une photographie ayant immortalisé ce moment.
Le conseil de la Municipalité de Restigouche a été dissout pour faire place au mouvement (provincial) de municipalisation.
Pour M. Paulin, la rencontre de jeudi constituait ainsi un clin d’oeil au passé de la région, mais aussi à son futur.
«C’est la première fois que les communautés du Restigouche se retrouvent ici de nouveau et au sein d’une même entité afin de travailler sur des projets communs pour faire avancer la région. C’est ce qu’ils faisaient avant, et depuis quelques années – avec les CSR – on tente de recréer ce modèle parce qu’on s’est aperçu que c’était pertinent, qu’ensemble on peut accomplir davantage», indique-t-il. ■