Michel Bujold prêt à prendre la barre du Club des plus belles baies du monde
Michel Bujold prendra l’avion en fin de semaine en direction de la baie de Penghu au large de la côte ouest de Taiwan. Là, il sera officiellement déclaré président du Club des plus belles baies du monde pour les trois prochaines années.
L’Acadien de Charlo sait depuis trois ans maintenant qu’il occupera ce poste, la charte de l’organisme prévoyant le choix de son président longtemps d’avance. Mais après l’attente, voilà que le moment cogne finalement à la porte. Le 29 septembre, il prendra les rênes de ce club international.
«J’avoue que je commence à être pas mal fébrile», confie le principal intéressé.
«C’est certain que c’est un honneur pour moi, mais c’est avant tout une chance unique de mettre encore davantage en valeur notre baie (la baie des Chaleurs) sur la scène internationale. Plus on se fait connaître au chapitre mondial, plus grandes sont nos chances d’avoir des gens qui nous visite ou encore de voir naître des opportunités d’affaires», indique celui qui gravite au sein du conseil d’administration mondial depuis plusieurs années déjà (il en a été le secrétaire général pendant six ans).
Le Club des plus belles baies du monde compte actuellement 45 baies réparties dans 25 pays. De ce nombre, deux seulement sont canadiennes, soit la baie des Chaleurs (N.-B. et Québec) et celle de Tadoussac (Québec).
Le but de l’organisation est de promouvoir le développement durable, le tourisme et la préservation des baies participantes, et cela se fait notamment par le biais d’échanges et de réseautage entre membres.
M. Bujold est l’un des principaux instigateurs de la candidature de la baie des Chaleurs à ce club sélect, et qui a mené à son introduction en 2004. La baie s’étend sur un vaste territoire, allant de Miscou au Nouveau-Brunswick jusqu’à Gaspé au Québec.
Le futur président est formel, la baie des Chaleurs – sa baie – n’a pas à rougir face aux autres baies du monde, et son potentiel est aussi grand qu’inexploité.
«C’est un endroit idéal pour les gens qui aiment le calme et la tranquillité. Il y a beaucoup de gens au travers le monde qui recherchent ça. On est assis sur une des plus anciennes chaînes de montagnes au monde, on y retrouve un site fossilifère reconnu par l’UNESCO, des ressources naturelles en abondance. On a des choses ici qui sont uniques. C’est possible de penser plus grand, de se démarquer et de prendre notre place sur la scène internationale», souligne-t-il, notant qu’il compte abondamment aborder ces sujets au cours de son mandat à la présidence.
M. Bujold ne s’envolera pas seul à Taiwan. Il sera accompagné du maire de la ville de Carleton-sur-Mer, au Québec, ainsi que de la présidente du club régional (Allaooleg – baie des Chaleurs), Rachel Arseneau-Ferguson, qui a pris la barre en début d’année. Celle-ci avait toute une pente à remonter avec le club puisqu’il était sans réelle direction depuis quelque temps.
«Mais là, je crois que nous sommes sur la bonne voie», indique-t-elle.
Mme Arseneau-Ferguson entend effectuer une présentation afin de montrer les progrès effectués dans la Baie des Chaleurs depuis le dernier congrès de l’organisme. Elle devrait notamment aborder les mesures mises en place pour la protection des baleines noires puisque l’environnement revêt un caractère capital dans le concept du club.
Plus localement, au cours des prochains mois, Mme Arseneau-Ferguson entend mettre l’accent sur la signalisation (routière) touristique pour annoncer la présence d’une «des plus belles baies au monde», un élément vraiment absent du paysage, que ce soit en Gaspésie ou au Nouveau-Brunswick.
«Il y a certainement moyen d’obtenir l’appui des gouvernements pour ce projet, car en fin de compte, il n’y a que deux baies dans tout le pays», précise-t-elle.
À noter par contre qu’une initiative locale a vu le jour récemment, soit l’installation de panneaux mettant en valeur la baie. Le premier a vu le jour à Beresford.
«C’est Dalhousie qui a eu l’idée, et bientôt ils auront leur panneau. Les villes de Bathurst et de Campbellton sont également intéressées. On aimerait que ce soit un mouvement qui prenne de l’ampleur et que l’on pourrait retrouver un peu partout», exprime Mme ArseneauFerguson. ■