Acadie Nouvelle

ELLE DÉNONCE UN TRAITEMENT «INHUMAIN»

- Idrissa.diakite@acadienouv­elle.com

Âgée de 70 ans, Armande Lepage de Bathurst dénonce le traitement «inhumain» qu’elle reçoit des services de soutien à domicile depuis plusieurs mois.

Mme Lepage souffre de plusieurs maladies, dont le Parkinson. En 2008, elle a été opérée pour un anévrisme cérébral. Elle a régulièrem­ent besoin de services de soutien à domicile. Elle y fait appel cinq jours par semaine, huit heures par jour. Elle est toutefois insatisfai­te du service et elle se plaint du mauvais traitement­s de la part d’employés de Medavie.

«Les aides à domicile qui viennent chez moi sont censées m’aider dans ma vie quotidienn­e. C’est tout à fait le contraire qui se passe.»

«Les aînés sont à la merci des compagnies privées qui envoient des aides à domicile chez eux. Lorsque je fais des plaintes, on me prive de services en n’envoyant personne m’aider. Cela a pris un mois et une semaine pour que la compagnie m’envoie une autre personne. C’est frustrant de traiter les aînés de cette manière. Je ne me demande que des services auxquels j’ai droit.»

L’Acadie Nouvelle a consulté l’ordonnance de Mme Lepage. Son médecin recommande la présence d’une aide à domicile huit heures par jour. Par contre, elle confie qu’une des aides à domicile lui a mentionné qu’elle y serait que six heures par jour.

«Lorsque j’ai montré l’ordonnance du médecin de l’aide à domicile, elle m’a crié dessus en disant ‘‘prend tes médicament­s, tu auras seulement six heures’’. Ce n’est plus le médecin qui décide combien d’heures on a besoin, mais la compagnie avec laquelle on fait affaire. Le gouverneme­nt devrait faire des visites chez les aînés et leur demander leur avis sur les services reçus.»

Albert Mallet souffre de problèmes aux reins et ne peut aider sa soeur dans ses tâches ménagères.

«La dernière fois, ma soeur est tombée en bas des escaliers et je ne pouvais pas l’aider à cause de mes problèmes de santé. Je n’ai pas pu la soulever du plancher. Elle s’est traînée jusqu’au salon pour prendre appui sur un fauteuil.»

«On me crie dessus et certains ne font pas le ménage ni la cuisine. La dernière employée m’a clairement dit qu’elle est payée uniquement pour me donner mes médicament­s et me surveiller. Rien d’autre», de mentionner Mme Lepage.

DES PLAINTES AU BUREAU DU DÉFENSEUR DES AÎNÉS

Le directeur du bureau du Défenseur des aînés du Nouveau-Brunswick, Robert Lafrenière, mentionne que son bureau reçoit plusieurs plaintes des aînés au sujet des services des aides à domicile. Il rappelle que ce sont des agences privées qui fournissen­t ces services pour le ministère du Développem­ent social.

«Les agences prennent souvent des décisions indépendam­ment des aînés, de leur famille et du ministère qui peuvent résulter à l’arrêt ou la modificati­on des services sans que personne soit mis au courant. Les agences doivent consulter la famille et les services sociaux avant de prendre une décision de ce genre.»

M. Lafrenière suggère aux aînés et aux familles qui veulent faire des plaintes de contacter son bureau.

«Les aînés qui ont des problèmes peuvent aussi joindre le ministère du Développem­ent social, notamment le travailleu­r social responsabl­e du dossier pour trouver une solution au problème. Souvent, en changeant d’agence, cela règle le problème, mais ça peut également entraîner l’arrêt des services pour une certaine période.»

Le ministère du Développem­ent social n’a pas retourné la demande d’entrevue du journal, tout comme l’entreprise privée avec laquelle Mme Lepage fait affaire. ■

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Albert Mallet et sa soeur Armande Lepage. - Acadie Nouvelle: Idrissa Diakite
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