«Toutes les options sont sur la table», affirme Kris Austin
Le chef de l’Alliance des gens, Kris Austin, n’écarte aucun scénario et se dit prêt à s’asseoir avec tous les autres chefs qui voudront bien parler de gouvernance avec lui.
Mercredi avant-midi, lors de sa première entrevue avec l’Acadie Nouvelle depuis les élections de lundi, le chef de l’Alliance a fait le point sur la situation assez particulière dans laquelle il se trouve.
C’est que ni les libéraux (avec 21 sièges) ni les progressistes-conservateurs (avec 22 sièges) n’ont les 25 voix nécessaires pour détenir la majorité à l’Assemblée législative. Avec trois sièges chacun, les verts et les alliancistes détiennent les clés du pouvoir.
Kris Austin dit avoir parlé avec ses candidats et ses proches collaborateurs et qu’ils se sont entendus sur le fait qu’ils sont prêts à travailler avec les formations politiques qui veulent bien collaborer avec eux.
«Nous n’avons pas fermé la porte à quoi que ce soit ou qui que ce soit. Nous sommes certainement prêts à négocier.»
Lorsqu’on lui demande de préciser sa pensée et s’il est ouvert à participer à un gouvernement de coalition ou à collaborer avec un autre parti d’une façon plus informelle, il dit qu’il n’écarte aucune possibilité.
«Tout ce que je peux dire, c’est que toutes les options sont sur la table.»
Kris Austin s’en prend au passage à Brian Gallant, qui a catégoriquement écarté toute forme de coalition – formelle ou informelle – entre les libéraux et les alliancistes.
«La dernière chose que veulent les NéoBrunswickois, ce sont d’autres élections. Je pense que c’est à la fois arrogant et malheureux que M. Gallant adopte une position si dure, compte tenu du fait que la population du Nouveau-Brunswick nous a donné le mandat - à nous tous - de gouverner.»
Et quelles garanties l’Alliance pourrait-elle obtenir en échange d’une collaboration ou de son appui lors des votes de confiance? Un poste au cabinet pour Kris Austin? Un engagement que certains éléments de son programme électoral seront mis en oeuvre?
«Nous sommes encore en train de discuter de ces choses à l’interne. Nous n’avons pas finalisé de demandes formelles sur ce que l’on cherche», répond le chef allianciste.
Lorsqu’on le pousse un peu plus pour savoir pour quel élément de son programme - plus particulièrement en ce qui a trait aux questions linguistiques - il pourrait tenter d’obtenir en échange de son appui, il répond sans hésiter que la gestion des ambulances est en tête de liste.
Dans sa plateforme électorale, l’Alliance propose d’ajuster les exigences linguistiques en matière d’embauche des paramédicaux sur une base régionale, là où le nombre de locuteurs le justifie.
Cette proposition va cependant à l’encontre de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick, qui garantit aux francophones et aux anglophones un service de qualité égale dans la langue officielle de leur choix, et ce, partout dans la province.
Cette position de l’Alliance n’est pas identique à la position des progressistes-conservateurs, mais elle n’y est pas non plus diamétralement opposée.
Lors de la campagne, Blaine Higgs a promis d’embaucher les paramédicaux selon leurs «compétences» et de leur offrir de la formation linguistique par la suite. ■