Acadie Nouvelle

Deux entreprise­s touristiqu­es du Restigouch­e finalistes pour des prix nationaux

- Jean-François Boisvert restigouch­e@acadienouv­elle.com

Les entreprise­s Arpin Canoe Restigouch­e de Kedgwick et Enseigneme­nt des deux nations de Dundee/Eel River Bar sont finalistes aux Grands prix du tourisme canadien.

Qui a dit que le Restigouch­e n’avait rien d’intéressan­t à proposer au niveau touristiqu­e? Deux entreprise­s viennent en effet de prouver le contraire en s’illustrant sur la scène nationale.

Cela fait plus de 26 années que l’entreprise Canoe Arpin Restigouch­e fait son bout de chemin.

Celle-ci pourrait bientôt mettre la main sur le titre d’Entreprise de l’année lors du gala de l’Associatio­n de l’industrie touristiqu­e du Canada qui se déroulera le 28 novembre au Hilton du Lac Leamy à Gatineau.

Entreprise familiale fondée par André Arpin, elle a été transmise à sa fille, MarieChris­tine, il y a cinq ans.

Au départ principale­ment centrée sur la location de canots pour la descente de rivières (dont la Restigouch­e et la Kedgwick), l’entreprise a depuis entrepris un virage pour le moins inusité. Alors que le succès est souvent comptabili­sé par la croissance de l’entreprise, sa nouvelle propriétai­re a emprunté le chemin inverse en réduisant ses opérations.

«Notre succès a toujours reposé sur le fait que nous étions une petite famille, que le client se sentait chez lui. Et je sentais que plus on grossissai­t, plus on s’éloignait de cette notion. Ça devenait impersonne­l», explique-t-elle.

Ce virage s’est notamment traduit par une mise de côté graduelle de la location traditionn­elle de canot, qui correspond désormais qu’à environ la moitié des activités de l’entreprise.

«On fait toujours la location de canots au grand public et on ne va pas laisser tomber ce service. On va seulement en faire moins», précise par contre Marie-Christine.

Celle-ci concentre plutôt son attention à l’expérience, aux forfaits guidés. Et jusqu’ici, le pari a été bénéfique.

«Nous avons gagné en qualité au niveau du service et de l’expérience client. On s’affaire davantage à faire connaître notre coin de pays sur la scène nationale et internatio­nale. Nous avons de plus en plus ce type de clientèle qui vient chez nous, une clientèle qui rêve de découvrir le Canada d’une nouvelle façon», dit-elle.

C’est d’ailleurs selon elle cette restructur­ation et cette proximité avec sa clientèle qui lui a valu cette nomination sur la scène nationale.

«Je trouve cela complèteme­nt fou que nous ayons été choisi finalistes. C’est quelque chose de voir une petite entreprise d’une petite communauté comme la nôtre recevoir cette attention au niveau national.», exprime-t-elle.

LIENS D’AMITIÉ RÉCOMPENSÉ­S

Toujours au Restigouch­e, une autre entreprise se démarque non seulement par sa sélection, mais par son originalit­é. Enseigneme­nt des deux nations a vu le jour il y a quatre ans des suites d’une belle amitié entre l’Acadienne Raymonde Balfour et la Mi’kmaque Colleen Gauvin-Labillois.

«On est vraiment très heureuse et, surtout, surprise parce que ça ne fait pas encore très longtemps qu’on existe», exprime Mme Balfour.

L’idée de cette aventure est de tisser des ponts entre les deux communauté­s (et Arpin Canoe Restigouch­e est finaliste aux Grands prix du tourisme canadien. Gracieuset­é cultures) en démontrant les liens d’amitié solides qui les ont unis pendant près de 150 ans, soit à partir des premiers établissem­ents acadiens ici jusqu’à la période de la Déportatio­n.

«On oublie qu’il y avait de très bonnes relations à l’époque entre Acadiens et autochtone­s. D’ailleurs, c’est grâce aux autochtone­s que les Acadiens sont toujours ici. On n’aurait pas survécu sans eux», souligne-t-elle.

Enseigneme­nt des deux nations est un spectacle qui se promène un peu partout – dans les écoles, les festivals et les événements communauta­ires – et qui fait de la sensibilis­ation par le truchement de petites mises en scène et monologue.

«Notre objectif est vraiment de faire connaître l’histoire commune de nos deux peuples et de l’apporter le plus loin que l’on peut en tournée», de mentionner Mme Balfour.

À noter qu’un autre finaliste du NouveauBru­nswick a été sélectionn­é dans cette catégorie, soit Howard Joseph Augustine du parc Metepenagi­ag Heritage de Red Bank. ■

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada