On a besoin de politiciens bilingues
Les lectrices et les lecteurs de l’Acadie Nouvelle ont dû être très émerveillés par l’histoire racontée le 15 septembre par le journaliste Simon Delattre.
Dans son texte, ce journaliste nous révélait l’aventure linguistique d’un jeune réfugié de la Syrie, Yasser Al Asmi, qui est arrivé au Canada, en février 2016, avec ses deux parents et ses deux frères. Pour y vivre, la famille a choisi Moncton.
La seule langue que maîtrisait Yasser était l’arabe, mais il se débrouillait un peu en anglais ce qui l’a poussé à s’inscrire dans la Moncton High School.
Par lui-même, il a étudié le français et depuis septembre il est inscrit à l’université de Moncton grâce à une bourse d’excellence Roméo-LeBlanc. Ses deux frères fréquentent l’école française.
Selon son message, chaque Canadien, chaque Canadienne devrait pouvoir communiquer en français et en anglais étant donné la nature de notre pays.
Sans doute, il voulait aussi exprimer le même message aux francophones et à nos compatriotes anglophones de notre propre province et de notre propre pays.
Son rêve est de pouvoir maîtriser un jour les deux langues officielles, car selon son propre témoignage connaître deux langues permet de communiquer avec un plus nombre de personnes et offre plus de possibilités dont l’une est mieux découvrir les deux visages de notre beau pays. Quel est l’autre rêve de Yasser?
Devenir médecin.
Quand je lisais cet article, je me disais que nos politiciens qui aspirent à devenir premier ministre de notre province ou à être élus députés devraient se sentir gênés et embarrassés s’ils sont encore unilingues.
Comme Martin Luther, je fais le rêve qu’un jour toutes nos politiciennes et tous nos politiciens du Nouveau-Brunswick et du Canada aient comme noble ambition celle de Yasser Al Asmi.