Acadie Nouvelle

DEUX JEUNES CHIROS MISENT SUR DALHOUSIE

- restigouch­e@acadienouv­elle.com @JFBjournal­iste

En dépit de la dévitalisa­tion qui sévit à Dalhousie depuis plusieurs années, un couple de profession­nels a néanmoins opté pour cette ville du Nord de la province pour se lancer en affaires et fonder leur clinique de chiropract­ie et de santé globale.

«J’ai longtemps pensé revenir m’installer chez moi à la fin de mes études. J’aime la nature et je préfère élever mes (futurs) enfants dans un milieu plus rural. Et c’est la même chose pour ma conjointe qui, elle, est originaire du Saguenay, au Québec. Cependant, la question était surtout de savoir si c’était réaliste au niveau des affaires. Après avoir fait une étude de marché, on croit que ce l’est. On a donc sauté sur l’occasion», raconte le jeune homme de 24 ans.

Originaire de Dalhousie, Daniel Fallu a considéré s’installer à Montréal et à Vancouver après ses études en chiropract­ie à l’Université de Trois-Rivières. Et, contre toutes attentes, c’est chez lui – à Dalhousie – qu’il a décidé de démarrer sa pratique en compagnie de sa conjointe, Véronica Gobeil, également chiroprati­cienne.

C’est d’ailleurs sa conjointe qui lui a soumis l’idée de venir s’installer au Nouveau-Brunswick.

«Je n’avais pas osé trop lui en parler parce que je ne croyais pas que ça pouvait l’intéresser. Ce fut donc une belle surprise lorsqu’elle a abordé le sujet», ajoute-t-il.

PRÊTS À RELEVER LE DÉFI

Son cas est toutefois loin d’être l’exemple de ce qui se passe à Dalhousie depuis la fin de l’industrie des pâtes et papiers dans cette communauté.

La population est en chute libre, la moyenne d’âge est la plus élevée de la province, les commerces ferment ou en arrachent, les entreprene­urs se font rares… tout comme les jeunes.

Bref, on quitte plus Dalhousie que l’on vient s’y installer, une réalité qui pourrait d’ailleurs s’appliquer à bien d’autres communauté­s du nord de la province. Les deux chiroprati­ciens sont conscients que le défi de s’installer à Dalhousie est bien réel, mais ils sont prêts à le relever.

«En fait, ça ne me fait même pas peur. Quand je suis parti d’ici, tous mes chums parlaient de partir également. Mais peu à peu on voit qu’un tel revient, puis un autre. Je crois qu’il y a un mouvement de retour qui s’effectue dans notre génération. On revient comme ingénieurs, plombiers, infirmiers, etc. Oui, la région vit un moment difficile, mais j’ai foi que le vent est en train de tourner», souligne-t-il.

La situation a par ailleurs quelques avantages. À l’heure où la Ville ordonne constammen­t la démolition de maisons abandonnée­s, Daniel Fallu lui a acheté une petite propriété qu’il s’amuse à retaper.

«Ç’aurait été impensable d’avoir une résidence comme ça Vancouver. Le coût de la vie est beaucoup trop élevé», dit-il.

Avant leur arrivée à Dalhousie, le Restigouch­e ne comptait qu’un chiroprati­cien. Il y avait donc une fenêtre intéressan­te qui s’est ouverte pour le couple qui a lancé la Clinique Passion Santé. Et ceux-ci ont des plans ambitieux en tête. «On aimerait notamment s’adjoindre les services d’autres profession­nels afin de devenir un véritable centre multidisci­plinaires en santé. Et, en tant que relais entre Campbellto­n et Bathurst, Dalhousie est un bon endroit pour ça», raconte le jeune homme, précisant qu’une massothéra­peute se joindra justement à l’équipe le mois prochain. ■

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Daniel Fallu et Véronica Gobeil, tous deux chiroprati­ciens, ont opté pour Dalhousie comme lieu où installer leur pratique. - Gracieuset­é
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