Des oeuvres acadiennes en ouverture et en clôture du FICFA
Le 32e Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA) proposera en ouverture et en clôture des oeuvres acadiennes signées par des cinéastes bien connus du festival. Le nouveau documentaire de Daniel Léger, Les artisans de l’atelier et le premier long métrage d’Albénie Delacôte, Cocagne de l’Acadie, seront présentés en première mondiale.
La responsable de la programmation, Dominique Léger, souligne que ces deux documentaires jettent un regard sur des communautés – Cocagne et Memramcook – que l’on voit rarement dans les films acadiens.
«Ce sont deux films qui rendent un très bel hommage à des communautés acadiennes. C’est important pour moi d’avoir des films acadiens en ouverture et en clôture», a déclaré la nouvelle responsable de la programmation.
Au fil des années, le FICFA a suivi le parcours singulier de ces deux cinéastes. Les courts métrages Jimmy et Le fils du capitaine, coréalisés par Albénie Delacôte, projetés au FICFA, ont été sélectionnés à Talent tout court à Cannes. Il nous propose maintenant son premier long métrage. Dans son documentaire qualifié d’atypique, il s’intéresse à l’histoire de Cocagne, à son fondateur Joseph Gueguen, à sa première chapelle, ainsi qu’aux légendes associées à la vieille maison des ancêtres de Gabriel Malenfant (Radio Radio). Produit par Mozus Productions en collaboration avec Radio-Canada, le film mettra en lumière des découvertes historiques d’importance pour la communauté de Cocagne et pour l’Acadie.
«C’est un documentaire qui offre un regard avec différentes perspectives. On a Gabriel Malenfant qui est là qui offre une perspective plus contemporaine à l’histoire de Cocagne. Nous sommes heureux de présenter son premier long métrage documentaire qui est fantastique», a affirmé Dominique Léger.
UN TOUR DU CHAPEAU
Après avoir ouvert le FICFA avec Un dimanche à 105 ans en 2007 et Les Inséparables en 2011, Daniel Léger récidive avec Les artisans de l’atelier. Cette oeuvre porteuse d’espoir raconte le quotidien d’une quinzaine d’ouvriers à besoins spéciaux et de leurs accompagnateurs qui travaillent dans un atelier d’artisans à Memramcook.
«C’est le film qui m’a donné le plus gros sourire aux lèvres. C’est le film idéal pour donner le coup d’envoi au festival. Je pense que les gens vont s’attacher aux personnages et que cela contribuera à donner une atmosphère super conviviale. C’est un beau documentaire très positif», a partagé Dominique Léger.
Celui qui se définit comme un poète du quotidien réalise des oeuvres d’une grande humanité cherchant à donner une voix aux personnes qui vivent avec des différences. Dans cette troisième réalisation qu’il produit avec l’ONF, Daniel Léger a voulu mettre en lumière l’inclusion sociale. Pour réaliser ce film, il a dû prendre son temps pour arriver à bâtir une relation de confiance avec les participants. Pendant 18 mois, il est allé filmer chaque semaine à l’atelier à Memramcook. Ce sont les artisans qui sont les vedettes du film, soutient le réalisateur.
«Ça me fait au chaud au coeur. Les artisans vont voir le résultat à la première. Ça va être une grosse soirée pour eux parce que c’est comme une soirée à Hollywood. Ça va être très spécial pour eux et c’est ce qui me rend fébrile. J’ai des frissons juste à y penser», a confié Daniel Léger.
Le cinéaste estime que Les artisans de l’atelier s’inscrit dans la même veine que ses deux premiers documentaires. Les personnages sont au coeur de l’oeuvre. Le film d’ouverture sera présenté le 15 novembre à 20h, tandis que Cocagne de l’Acadie clôturera le FICFA, le 23 novembre à 20h. Les séances d’ouverture et de clôture auront lieu au Théâtre Capitol à Moncton. Le second court métrage de Francine Hébert, Noah, 18 ans, sera présenté aussi lors de la soirée de clôture. Cette année, le film improvisé du FICFA sera réalisé par Xavier Gould qui sera également projeté à la clôture.
L’ensemble de la programmation du FICFA sera dévoilé le 30 octobre. Une centaine de films, dont une cinquantaine de courts métrages et une trentaine de longs métrages, seront à l’affiche du Festival qui se tiendra du 15 au 23 novembre.
À la suite de la première au FICFA, le documentaire de Daniel Léger sera en tournée dans plusieurs villes des Provinces atlantiques pendant un an. ■