Marathonienne, maman et standards olympiques
Seulement 17 hommes dans toute l’histoire du Nouveau-Brunswick peuvent se vanter d’avoir réalisé un meilleur chrono que Shelley Doucet dans un marathon. C’est vous dire à quel point sa performance de dimanche à Chicago sort de l’ordinaire.
Le coureur de fond Joël Bourgeois a remis l’exploit dans son contexte.
«On peut calculer froidement qu’un 2h38m dans un marathon féminin équivaut à peu près à un marathon masculin en 2h16m, à un 3000m steeple féminin en 10m19s, ou encore à un 1500m féminin en 4m10s. C’est quand même à un certain niveau des performances de Réjean Chiasson, de Geneviève Lalonde et de Sarah MacPherson. De plus, on parle ici de marathon, où l’on n’a pas 10 ou 15 occasions de se tester à fond par année», explique-t-il.
«Et dans le cas précis de Shelley, il faut comprendre qu’elle n’a pas un passé de grande athlète depuis l’adolescence. C’est une maman dans la trentaine qui est relativement nouvelle dans la course de haut niveau», témoigne-t-il.
«De voir sa progression, c’est d’abord extraordinaire. Ensuite, elle est devenue un modèle et un exemple tout à fait spectaculaire. Tu en connais beaucoup toi des mamans dans la trentaine qui se mettent à pratiquer un sport quel qu’il soit et qui arrivent en quelques années à un niveau qui commence à flirter avec les standards olympiques? Je vois un lien avec ce que vient d’accomplir Shelley et le Sommet de course à pied pour les femmes qui a eu lieu récemment. Nous avons besoin de tous les exemples féminins de réussite et de leadership. C’est précieux.» - RL