Acadie Nouvelle

La légalisati­on du cannabis a permis de créer 1000 emplois au N.-B.

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Le gouverneme­nt du NouveauBru­nswick espère que la légalisati­on du cannabis contribuer­a à relancer l’économie de la province, mais un éventuel changement de gouverneme­nt après des élections serrées a créé des incertitud­es sur la façon dont sera vendue la substance.

Les libéraux du premier ministre Brian Gallant perçoivent le cannabis comme de l’or vert, qui permettra de créer des emplois et de réaliser des profits grâce à la nouvelle société de la Couronne, Cannabis NB.

Ils ont annoncé que la marijuana serait un pilier de la stratégie économique de la province, ont mis au point un programme dans les collèges communauta­ires pour les technicien­s en cannabis et ont aidé financière­ment plusieurs producteur­s de cannabis à s’établir dans la province.

Le Nouveau-Brunswick compte maintenant trois producteur­s autorisés: OrganiGram, Tidal Health Solutions et Zenabis.

Les libéraux n’ont cependant pas réussi à obtenir une majorité parlementa­ire lors des élections du mois dernier et risquent d’être renversés par les progressis­tes-conservate­urs lorsque l’Assemblée législativ­e recommence­ra à siéger, la semaine prochaine.

Ross Wetmore, membre du Parti progressis­te-conservate­ur, a rappelé que son parti préférait les dispensair­es de cannabis privés, au lieu d’une société de la Couronne. S’il formait le gouverneme­nt, le parti examinerai­t toutefois les contrats avant de prendre une décision, a indiqué M. Wetmore.

«Nous avons déjà demandé à examiner les contrats. Nous examinerio­ns les contrats et déterminer­ions le coût de la modificati­on du modèle», a déclaré M. Wetmore lundi.

«Nous avons défendu le modèle privé, en travaillan­t avec des dispensair­es. Cela aurait été beaucoup moins cher», a-t-il ajouté.

Brian Harriman, président de Cannabis NB, a affirmé que le modèle pourrait être modifié, mais il a prévenu que cela prendrait du temps.

«Nous fonctionno­ns essentiell­ement dans le cadre d’une entente de services avec la province du Nouveau-Brunswick. Au bout du compte, si la province choisissai­t d’autres détaillant­s ou si elle opte pour un marché mixte ou privé, c’est une option, mais nous ne pourrions pas la transforme­r du jour au lendemain», a-t-il signalé.

DES MILLIERS D’EMPLOIS POTENTIELS

Selon M. Harriman, 6000 personnes ont postulé à 330 emplois à Cannabis NB.

L’agence provincial­e Opportunit­és NB prévoyait la création de 600 emplois liés au cannabis dans la province d’ici la fin de l’année 2018, mais elle dit avoir été agréableme­nt surprise.

«La croissance de l’emploi dans ce secteur a dépassé les attentes et près de 1000 emplois liés au cannabis ont déjà été créés au Nouveau-Brunswick», a déclaré un porteparol­e dans un communiqué publié lundi.

Selon l’agence, il pourrait y avoir 3000 emplois liés au cannabis d’ici 2022 dans la province.

La décision d’Ottawa de retarder le début des ventes a toutefois coûté cher au Trésor néo-brunswicko­is. Le gouverneme­nt du Nouveau-Brunswick avait initialeme­nt prévu des revenus de vente au détail de 73 millions $ au cours de la première année, mais avec ce report, la prévision est maintenant de 45 millions $.

De son côté, M. Harriman espère que ses 20 magasins atteindron­t au moins l’équilibre au cours de leur premier exercice, en tenant compte des frais généraux et des coûts de démarrage. ■

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Opportunit­és NB prévoyait la création de 600 emplois liés au cannabis, mais a été agréableme­nt surprise. - Archives

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