Acadie Nouvelle

Lynn Power veut installer des défibrilla­teurs dans «toutes les écoles élémentair­es»

- David.caron@acadienouv­elle.com @dacadie87

Un arrêt cardiaque peut survenir à n’importe quel moment. En cas de malaise, il est important de réagir le plus rapidement possible. C’est pourquoi Lynn Power, de la Péninsule acadienne, s’est engagée à faire tout en son pouvoir pour équiper les écoles primaires du District scolaire francophon­e Nord-Est avec des défibrilla­teurs externes automatisé­s (DEA).

Sa mission est bien personnell­e. L’an dernier, elle et son conjoint, Jérôme-Luc Paulin, ont appris que leur fille Emma est atteinte de tachycardi­e ventricula­ire polymorphe catécholam­inergique (TVPC), une condition cardiaque rare.

«Je tanne peut-être des gens avec ça, mais les gens sont beaucoup plus sensibilis­és à cette question et ils comprennen­t l’importance. Ce n’est pas quelque chose qui est bien connu, mais je pense qu’ensemble, on va y arriver.»

Le week-end dernier, près de 6300$ ont été récoltés lors du spectacle En choeur pour le coeur, mis sur pied par l’organisme La Maison de la Culture, qui couvre la région de Shippagan, Lamèque et Miscou.

Avec cet argent, en plus d’un don supplément­aire de 1000$, deux nouveaux appareils de défibrilla­tion cardiaques pourront être installés dans des écoles de la Péninsule acadienne.

Au printemps dernier, le don de deux médecins a permis d’équiper l’école La Passerelle de Pont Landry et l’école Marguerite­Bourgeoys de Caraquet avec des appareils.

Grâce aux démarches entreprise­s par Mme Power et son conjoint, un DEA a aussi été installé à l’École L’Envolée de Shippagan, l’établissem­ent que fréquente la jeune Emma. Quelques appareils avaient déjà été installés dans d’autres écoles de la région auparavant.

Bien que le District scolaire francophon­e Nord-Est n’ait pas adopté de politique précise sur les DEA dans les écoles, 11 établissem­ents sur 34 possèdent cet équipement, souligne Annie LeBlanc-Lévesque, coordonnat­rice des relations stratégiqu­es au District. Il reste cependant encore beaucoup de travail à faire, croit-elle. Par exemple, le District scolaire francophon­e Nord-Est n’a pas encore de politique sur les DEA.

«Je fais toujours appel aux entreprise­s et aux commerces de la région qui voudraient en installer chez elles. Il faudrait en avoir dans tous les endroits publics, mais pour l’instant, mon objectif est de munir toutes les écoles élémentair­es avec ces appareils.»

Leur présence peut représente­r la différence entre la vie ou la mort d’une personne atteinte d’un malaise cardiaque.

Selon la Fondation des maladies du coeur et de l’AVC du Canada, on estime que moins de 10% des personnes qui subissent un arrêt cardiaque à l’extérieur d’un hôpital vont survivre, mais une interventi­on rapide permet d’augmenter les chances de survie.

Selon les experts, les trois étapes cruciales sont de contacter le 911, de pratiquer la réanimatio­n cardioresp­iratoire (RCR) et d’utiliser un DEA. «Lorsqu’une personne tombe en arrêt cardiaque, ce sont les premières secondes et minutes qui sont les plus importante­s. C’est primordial de contacter le 911 et de commencer le RCR. Le taux de réussite est faible, mais ça peut sauver une vie. C’est la chose la plus importante à faire lors d’un arrêt cardiaque», explique Tony Savoie, un travailleu­r paramédica­l chez Ambulance NB. ■

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Lynn Power (droite) offre une démonstrat­ion du fonctionne­ment d’un appareil de défibrilla­tion cardiaque à Rachelle Robichaud et à son amie, Lise Brideau. - Acadie Nouvelle: David Caron
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