Lynn Power veut installer des défibrillateurs dans «toutes les écoles élémentaires»
Un arrêt cardiaque peut survenir à n’importe quel moment. En cas de malaise, il est important de réagir le plus rapidement possible. C’est pourquoi Lynn Power, de la Péninsule acadienne, s’est engagée à faire tout en son pouvoir pour équiper les écoles primaires du District scolaire francophone Nord-Est avec des défibrillateurs externes automatisés (DEA).
Sa mission est bien personnelle. L’an dernier, elle et son conjoint, Jérôme-Luc Paulin, ont appris que leur fille Emma est atteinte de tachycardie ventriculaire polymorphe catécholaminergique (TVPC), une condition cardiaque rare.
«Je tanne peut-être des gens avec ça, mais les gens sont beaucoup plus sensibilisés à cette question et ils comprennent l’importance. Ce n’est pas quelque chose qui est bien connu, mais je pense qu’ensemble, on va y arriver.»
Le week-end dernier, près de 6300$ ont été récoltés lors du spectacle En choeur pour le coeur, mis sur pied par l’organisme La Maison de la Culture, qui couvre la région de Shippagan, Lamèque et Miscou.
Avec cet argent, en plus d’un don supplémentaire de 1000$, deux nouveaux appareils de défibrillation cardiaques pourront être installés dans des écoles de la Péninsule acadienne.
Au printemps dernier, le don de deux médecins a permis d’équiper l’école La Passerelle de Pont Landry et l’école MargueriteBourgeoys de Caraquet avec des appareils.
Grâce aux démarches entreprises par Mme Power et son conjoint, un DEA a aussi été installé à l’École L’Envolée de Shippagan, l’établissement que fréquente la jeune Emma. Quelques appareils avaient déjà été installés dans d’autres écoles de la région auparavant.
Bien que le District scolaire francophone Nord-Est n’ait pas adopté de politique précise sur les DEA dans les écoles, 11 établissements sur 34 possèdent cet équipement, souligne Annie LeBlanc-Lévesque, coordonnatrice des relations stratégiques au District. Il reste cependant encore beaucoup de travail à faire, croit-elle. Par exemple, le District scolaire francophone Nord-Est n’a pas encore de politique sur les DEA.
«Je fais toujours appel aux entreprises et aux commerces de la région qui voudraient en installer chez elles. Il faudrait en avoir dans tous les endroits publics, mais pour l’instant, mon objectif est de munir toutes les écoles élémentaires avec ces appareils.»
Leur présence peut représenter la différence entre la vie ou la mort d’une personne atteinte d’un malaise cardiaque.
Selon la Fondation des maladies du coeur et de l’AVC du Canada, on estime que moins de 10% des personnes qui subissent un arrêt cardiaque à l’extérieur d’un hôpital vont survivre, mais une intervention rapide permet d’augmenter les chances de survie.
Selon les experts, les trois étapes cruciales sont de contacter le 911, de pratiquer la réanimation cardiorespiratoire (RCR) et d’utiliser un DEA. «Lorsqu’une personne tombe en arrêt cardiaque, ce sont les premières secondes et minutes qui sont les plus importantes. C’est primordial de contacter le 911 et de commencer le RCR. Le taux de réussite est faible, mais ça peut sauver une vie. C’est la chose la plus importante à faire lors d’un arrêt cardiaque», explique Tony Savoie, un travailleur paramédical chez Ambulance NB. ■