Acadie Nouvelle

Favoriser l’épanouisse­ment de la nation acadienne

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Sébastien Lord-Émard (Moncton) Éditeur, auteur et représenta­nt du Sud-Est au conseil d’administra­tion de la SANB

Le prochain rectorat à l’U de M ne doit pas être le dernier.

Un excellent texte de Mathieu Lang, président de l’ABPPUM et professeur à l’Université de Moncton a été publié ce mardi 16 octobre («Fiers de notre université et confiants en son devenir»).

Je retiens surtout la mission de cette institutio­n essentiell­e: favoriser l’épanouisse­ment de la nation acadienne. Plus que jamais, dans un monde où le savoir, les technologi­es de pointe et les innovation­s sont au coeur de l’économie de demain, nous avons besoin d’une vision claire et forte pour mener les changement­s qui s’imposent.

Nous avons besoin de se rappeler de cette mission pour ne pas que le prochain rectorat soit le dernier. Une université ne se gère pas comme une institutio­n financière. Une université ne sera jamais une entreprise privée comme les autres. L’université doit être un levier pour l’Acadie du Nouveau-Brunswick et pour la francophon­ie canadienne. J’espère que le comité de sélection du prochain recteur ou de la prochaine rectrice s’en souviendra au moment fatidique.

Trop longtemps on a géré la décroissan­ce et tenté de «dénational­iser» notre université. À mon avis, et contrairem­ent à l’ABPPUM, posséder un doctorat n’offre pas l’assurance d’un rectorat éclairé et d’une saine gestion. Mais de là à favoriser les candidatur­es d’individus sans expérience universita­ire, sans réelle vision pour assurer un enseigneme­nt humaniste ou sans passion pour l’épanouisse­ment de l’Acadie comme nation, il y a un pas que le Conseil des Gouverneur­s ne doit pas franchir.

Les candidates et les candidats doivent se souvenir que la qualité de l’enseigneme­nt, l’accessibil­ité des études supérieure­s pour les jeunes, et le respect de la mission première de l’Université de Moncton, dans ses trois campus, sont les seuls vrais enjeux qui doivent les guider. Nous ne pouvons nous permettre collective­ment de laisser cette institutio­n s’étioler ou être gérée comme une business.

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