Acadie Nouvelle

L’industrie forestière se fait le champion de la reprise de l’économie de la province

- Mike Legere Directeur général de Forêt NB

L’économie du Nouveau-Brunswick compte un atout considérab­le et les décideurs doivent prendre soin de ne pas faire dérailler ce moteur économique qui a un rendement supérieur à tous les autres secteurs de la province. Il s’agit de l’industrie forestière.

L’industrie forestière profite aux régions rurales et urbaines du Nouveau-Brunswick et est caractéris­ée par les petites entreprise­s et l’entreprene­uriat. À elle seule, elle appuie plus de 2000 petites et moyennes entreprise­s de la chaîne d’approvisio­nnement et embauche 24 000 travailleu­rs directemen­t et indirectem­ent, ce qui correspond à un Néo-Brunswicko­is sur quatorze. Parmi les nombreuses profession­s qui travaillen­t dans cette industrie, mentionnon­s les bûcherons, les camionneur­s, les planteurs d’arbres, les émondeurs, les fournisseu­rs de machinerie, les professeur­s d’université, les fournisseu­rs de services de soutien, les travailleu­rs d’usine, les chercheurs et les ingénieurs.

Nos forêts sont bien gérées afin d’atteindre de nombreux objectifs, notamment en matière de protection des cours d’eau, de protection des habitats de la faune et de conservati­on des communauté­s végétales anciennes, tout en produisant de façon efficace un approvisio­nnement forestier de plus en plus important pour nos scieries. En fait, les investisse­ments continus du Nouveau-Brunswick en sylvicultu­re ont permis à la province de faire passer le taux de conservati­on de 5% en 1982 à 28% (prévu) en 2018.

De plus, notre modèle actuel de gestion des forêts apporte une contributi­on importante à l’atténuatio­n des changement­s climatique­s. Dans le secteur de la fabricatio­n, le secteur de la pulpe a diminué ses émissions de gaz à effet de serre de plus de 60% depuis 1990, surpassant de nombreuses industries du pays, voire la totalité. Notre industrie a aussi connu une croissance et a augmenté sa contributi­on à l’économie de 22% en 2013, comparativ­ement à la croissance de 5% générée par le secteur de la fabricatio­n dans son ensemble. Nous avons réalisé cette croissance en récoltant moins de 2% des terres chaque année. L’industrie forestière peut contribuer à la reprise de notre province si les partis qui rivalisent pour prendre le pouvoir accordent la priorité au rétablisse­ment de notre situation financière actuelle.

Pour commencer, il faudrait appuyer ce secteur qui a encaissé de durs coups et qui, encore une fois, montre qu’il a les moyens et la volonté de croître. Nous pouvons appuyer un gouverneme­nt minoritair­e fonctionne­l et axé sur les priorités, mais il doit afficher des objectifs clairs et de la conviction. L’industrie forestière fait actuelleme­nt face à suffisamme­nt d’incertitud­e avec la mise en place de droits sur le bois d’oeuvre résineux et d’autres droits commerciau­x, la montée en flèche des coûts en raison de la tarificati­on du carbone et des primes de Travail sécuritair­e, et de recommanda­tions stratégiqu­es relatives à la gestion des forêts formulées de façon peu éclairée. Tous ces éléments menacent de nuire à la croissance dans le secteur, un secteur qui a réellement mis l’épaule à la roue pour appuyer l’économie du Nouveau-Brunswick. L’assainisse­ment de nos finances insufflera la confiance, ce qui attirera des investisse­ments et stimulera la création d’emplois. Et nous savons que les emplois sont l’un des meilleurs programmes sociaux que nous pouvons avoir. Nous devons encourager nos industries traditionn­elles, particuliè­rement celles qui affichent un rendement élevé comme l’industrie forestière. Leur mettre des bâtons dans les roues en cette période critique pour des raisons politiques ne fera que perpétuer la morosité économique de la province.

Les économiste­s ont sonné l’alarme quant à la situation financière désastreus­e du Nouveau-Brunswick et ont conclu que nous devons nous appuyer sur nos forces, soit le développem­ent responsabl­e des ressources. Nous sommes là pour souligner que le secteur forestier du NouveauBru­nswick est prêt à prendre part à ce combat et à prendre fait et cause pour la reprise économique. ■

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