Paul Bernardo demande sa libération conditionnelle
Paul Bernardo, dont les déviances sexuelles avaient horrifié le pays dans les années 1990, doit demander mercredi sa libération conditionnelle en affirmant qu’il a tout fait pour s’améliorer au cours de ses 25 ans de prison, passés la plupart du temps en isolement cellulaire. Désigné «délinquant dangereux» par le système judiciaire, Paul Bernardo, aujourd’hui âgé de 54 ans, est devenu admissible à la libération conditionnelle en février dernier, mais il n’a pas été autorisé jusqu’ici à sortir des limites de sa prison à sécurité maximale de l’est de l’Ontario.
L’audience de libération conditionnelle, qui devrait attirer de nombreux observateurs, intervient deux semaines après que la Couronne a retiré son accusation de possession d’armes, liée à la découverte d’une vis fixée à un stylo à bille dans la cellule de Bernardo.
Son avocat n’a pas répondu mardi à une demande d’entrevue sur la demande de libération. Mais lors du procès avorté pour possession d’arme, plus tôt ce mois-ci, Me Fergus O’Connor a offert des indices sur ce que Paul Bernardo devrait plaider mercredi devant la Commission nationale des libérations conditionnelles.
L’avocat soutenait alors que son client était horrifié par ce qu’il avait fait, qu’il en assume l’entière responsabilité et qu’il exprimerait des remords sincères. Bien que l’isolement cellulaire ait limité son accès aux programmes de réhabilitation, Paul Bernardo aurait fait selon lui un «effort résolu non pas pour se réconcilier avec ses gestes – puisque cela est impossible – mais pour devenir meilleur». Me O’Connor a soutenu par ailleurs que Paul Bernardo avait fait preuve d’une bonne conduite dans des «conditions très difficiles» de détention. La photo montre un dessin de Paul Bernardo lors de sa comparution du 5 octobre.