Les Torontois votent lundi sur le sort de John Tory et du conseil réduit
La campagne électorale municipale de Toronto, marquée par une ingérence provinciale sans précédent, prend fin lundi avec le verdict des électeurs sur le bilan du maire en exercice depuis quatre ans et sur la gouvernance d’une ville qui compte pour plus de 10% de la production économique du Canada. Classée régulièrement parmi les endroits offrant la meilleure qualité de vie dans le monde, la ville d’environ 2,8 millions d’habitants est néanmoins aux prises avec des problèmes apparemment insolubles tels que l’abordabilité du logement, l’itinérance, les embouteillages et le transport en commun surchargé, ainsi que la recrudescence de la violence armée.
S’il ne manque pas de défis auxquels s’attaquer, il n’y a pas non plus pénurie de candidats prêts à proposer leurs idées sur la meilleure façon de les résoudre. En tout, 34 rivaux tentent de contrecarrer la volonté du maire John Tory d’obtenir un second mandat, bien que les sondages laissent croire que sa seule véritable rivale, tout de même à une distance importante du meneur, est Jennifer Keesmaat, ancienne planificatrice urbaine en chef de Toronto.
Kim Wright, experte en affaires municipales et vice-présidente de Hill + Knowlton Strategies Canada, a souligné que peu de choses séparent les deux candidats en ce qui a trait au programme politique, malgré certains discours de campagne.
Au total, 242 candidats briguent un siège dans le conseil de 25 membres, réduit considérablement par rapport aux 47 membres qu’il comptait avant les actions prises par le nouveau premier ministre de l’Ontario Doug Ford en pleine campagne. En 2014, lorsque John Tory a eu le dessus sur Doug Ford à la mairie, un peu plus de 54 pour cent des quelque 1,6 million d’électeurs éligibles avaient voté. Il s’agissait d’une amélioration par rapport au taux de participation d’à peine la moitié des électeurs en 2010 lors du scrutin ayant propulsé le frère cadet de Doug Ford, Rob Ford, dans les fonctions de maire et la ville sous les projecteurs à l’international en raison de la consommation de drogue et d’autres actions du politicien controversé. – La Presse canadienne