Acadie Nouvelle

Il découvre qu’il a gagné 500 000$... cinq mois plus tard

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Les allégation­s d’insanité temporaire faites par Matthew Raymond, l’un des artisans de la fusillade survenue en août à Fredericto­n, incite la Couronne à demander une évaluation psychologi­que afin de déterminer s’il est apte à subir un procès.

Lors d’une comparutio­n mouvementé­e, la semaine dernière, Matthew Raymond a plaidé qu’il devrait être «exonéré» immédiatem­ent en raison d’une folie passagère. Il a soutenu détenir des preuves irréfutabl­es qui l’innocenter­aient du meurtre au premier degré de deux policiers et de deux civils.

Les agents Sara Burns et Robb Costello, de la police de Fredericto­n, ainsi que les citoyens Donnie Robichaud et Bobbie Lee Wright ont été abattus le 10 août, au pied d’un immeuble d’appartemen­ts.

«J’ai eu des inquiétude­s après avoir entendu ce qu’il (Raymond) a dit devant le tribunal», a déclaré lundi la procureure de la Couronne, Darlene Blunston, à la juge Julian Dickson, à propos de la demande d’évaluation qu’elle a faite afin de déterminer si Raymond était criminelle­ment responsabl­e au moment des faits.

Me Blunston, a expliqué que sa requête était fondée sur le fait que l’accusé avait luimême évoqué ses capacités mentales au moment des crimes allégués. La Couronne veut aussi s’assurer que l’accusé est apte à subir son procès, étant donné ses déclaratio­ns au tribunal la semaine dernière.

Au tribunal, lundi, Matthew Raymond, qui est âgé de 48 ans, a fait savoir à la juge Dickson qu’il souhaitait prendre la parole à nouveau.

Vêtu d’une combinaiso­n orange et d’un sweat-shirt gris surdimensi­onné, l’accusé s’est levé et s’est adressé au tribunal, affirmant qu’il avait tenté de renvoyer son avocat, Nathan Gorham, à quatre reprises et qu’il réitérait encore sa requête «pour la cinquième fois».

«Ce qui s’est passé dans le passé, c’est autre chose. Mais pour le moment, je sais ce qui se passe», a-t-il déclaré.

Un autre avocat de la défense, Spencer MacInnis, a demandé à la cour un peu de temps pour se préparer à la demande de la Couronne.

La juge Dickson entendra la demande lundi prochain pour une évaluation psychologi­que qui, selon Me Blunston, prendra 60 jours.

Les avocats et les membres de la famille des victimes ont refusé de commenter en quittant le palais de justice.

Raymond aurait ouvert le feu depuis la fenêtre de son appartemen­t avec une arme longue, tuant deux civils alors qu’ils chargeaien­t une voiture puis les deux premiers policiers dépêchés sur les lieux.

Robb Costello, âgé de 45 ans, était un vétéran de 20 ans et père de quatre enfants, tandis que Sara Burns, âgée de 43 ans, était officier depuis deux ans. Elle était mariée et mère de trois enfants.

Donnie Robichaud, âgé de 42 ans, avait trois enfants et avait récemment entamé une relation avec Bobbie Lee Wright, âgé de 32 ans, au moment de leur mort.

Lundi dernier, Raymond avait interrompu son avocat pour s’adresser au juge.

«Votre honneur, puis-je vous interrompr­e? J’ai quelque chose de très important à dire, j’ai une déclaratio­n à faire», a déclaré Raymond lors de cette comparutio­n.

«Je n’aurais pas dû être mis en prison. Je ne suis pas coupable en raison d’une folie temporaire. Les preuves sont bien là... cela montre exactement ce qui s’est passé. Je ne suis pas coupable.» ■ Alain Burney, un citoyen de Grand-Sault, ignorait la surprise qui l’attendait lorsqu’il a finalement décidé de faire vérifier l’épaisse liasse de billets de loterie qu’il avait accumulés.

«J’achète un billet toutes les semaines, a confié M. Burney. Et en général, j’attends d’avoir accumulé une liasse de billets avant de vérifier s’ils sont gagnants.»

Lorsque M. Burney est allé faire vérifier sa liasse de billets, l’un d’eux a donné du fil à retordre à la caissière.

«C’était comme si le billet ne pouvait pas être validé, a raconté M. Burney. Un message demandant de communique­r avec Loto Atlantique s’est affiché à l’écran. Le message disait que j’avais remporté un lot important. Je pense que la caissière était plus fébrile que moi!»

M. Burney a gagné 500 000$ avec un billet du Lotto Max qu’il avait acheté pour le tirage du 8 juin 2018.

Les numéros gagnants ont été tirés dans le cadre des tirages bonis des Maxmillion­s.

M. Burney savait qu’un billet gagnant avait été acheté à Grand-Sault au cours de l’été. Sa conjointe, Ginette Perreault, l’avait même encouragé à faire vérifier son billet dès qu’elle en avait entendu parler.

«Il m’a dit qu’il ferait vérifier son billet la prochaine fois qu’il irait au magasin, at-elle raconté. J’avais fait vérifier mon billet et je n’avais rien gagné. J’ai présumé qu’il avait fait de même. Je n’y ai plus repensé après.»

«Jamais je n’aurais cru que cela m’arriverait, a déclaré M. Burney. Les chances de gagner sont assez minces.»

M. Burney a récemment pris sa retraite d’un emploi dans la constructi­on. L’argent qu’il a gagné lui permettra de construire le garage de ses rêves et d’apporter des améliorati­ons à son «repaire» au sous-sol. Alain Burney est plus riche de 500 000$. Gracieuset­é

Bien qu’il admette être plutôt casanier, M. Burney pourrait bien faire un voyage à Peggys Cove avec sa conjointe et leur chien.

M. Burney et sa conjointe espèrent aussi pouvoir former leur chien pour en faire un chien utilisé à des fins thérapeuti­ques pour visiter des personnes âgées et des adultes malades et, plus tard, des enfants ayant des besoins particulie­rs.

Autrement, M. Burney ne caresse pas de grands projets.

«Nous menons une vie assez simple», at-il confié.

Où donc gardait-il son billet durant tous ces mois?

«Dans mes poches de jeans», a précisé M. Burney en riant, ajoutant qu’il pourrait bien remettre ses billets de loterie à sa conjointe dorénavant pour qu’elle les conserve pour lui. ■

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Matthew Raymond, à son arrivée en cour lundi. - La Presse canadienne: Andrew Vaughan
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