Angela Merkel jette l’éponge
Angela Merkel a annoncé lundi aux membres de son parti qu’elle est prête à en quitter la présidence, mais qu’elle compte demeurer en poste comme chancelière pendant le mandat de son gouvernement, selon ce que rapporte la presse locale.
Mme Merkel aurait aussi annoncé qu’elle ne tentera pas d’être réélue à la fin de son mandat actuel, ce qui signifie qu’il s’agira de son dernier mandat comme chancelière – ce qu’on supposait depuis un moment, mais qu’elle confirme pour la première fois.
Mme Merkel a pris ces décisions après une élection dans l’État de la Hesse lors de laquelle son Union chrétienne-démocrate (UCD) d’Allemagne a très mal fait.
Le mandat parlementaire actuel prend fin en 2021.
La femme de 64 ans avait précédemment fait savoir aux membres de son parti qu’elle briguerait un nouveau mandat de deux ans comme présidente de son parti, mais elle semble maintenant prête à céder du terrain à ceux qui réclament des changements à un moment où son quatrième mandat comme chancelière peine à accélérer. Mme Merkel dirige l’UCD depuis 2000 et est chancelière depuis 2005. On ne lui connaît aucun dauphin évident, mais plusieurs sont intéressés.
Elle gouverne actuellement l’Allemagne à la tête d’une «grande coalition» formée de l’UCD, de l’Union chrétienne-sociale en Bavière et du Parti social-démocrate d’Allemagne. Son gouvernement a pris le pouvoir pour un quatrième mandat en mars, mais il s’est surtout fait remarquer pour ses querelles intestines.
L’UCD et le Parti social-démocrate ont encaissé de lourdes pertes lors de l’élection de dimanche dans la Hesse, pendant que le Parti vert et l’Alernative pour l’Allemagne (une formation d’extrême droite) progressaient. Le parti de Mme Merkel a remporté une victoire peu impressionnante qui lui permettra de gouverner avec les Verts.
Le Parti social-démocrate et l’Union chrétienne-sociale en Bavière avaient également été malmenés lors d’élections en Bavière il y a deux semaines. ■