Acadie Nouvelle

Kris Austin et Blaine Higgs font front commun à l’Assemblée

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Kris Austin et Blaine Higgs ont mené une attaque concertée dans le dossier de la pénurie de main-d’oeuvre chez Ambulance NB, mercredi matin, lors de la période des questions.

Lorsque son tour est venu d’interroger le gouverneme­nt, le chef de l’Alliance des gens du Nouveau-Brunswick a saisi l’occasion de parler de l’un de ses dossiers préférés, les obligation­s linguistiq­ues d’Ambulance NB.

Il a alors allégué qu’aucune décision des tribunaux n’empêche le gouverneme­nt de faire appliquer la décision controvers­ée d’un arbitre en relations du travail. Dans la décision en question – rendue en avril 2018 dans le cadre d’un litige entre Ambulance NB et le syndicat des ambulancie­rs – l’arbitre a déterminé que l’agence n’a pas à offrir «immédiatem­ent» aux patients un service de qualité égale en anglais et en français et qu’elle doit revoir ses besoins en main-d’oeuvre bilingue à la baisse en fonction des réalités régionales. Le gouverneme­nt estime cependant que cela va à l’encontre d’une ordonnance émise en 2017 par la Cour du Banc de la Reine, qui contraint Ambulance NB à fournir des services qualité égale dans les deux langues officielle­s. Il a donc demandé une révision judiciaire de la décision de l’arbitre pour en avoir le coeur net. Cette révision n’a pas encore été effectuée. Mercredi à l’Assemblée législativ­e, Kris Austin a argumenté que l’ordonnance émise en 2017 n’est qu’une ordonnance par consenteme­nt et que cela ne constitue pas une décision des tribunaux en bonne et due forme.

Précisons que la fameuse ordonnance était le résultat d’une entente à l’amiable entre Ambulance NB et deux plaignants francophon­es dont les droits avaient été bafoués. Elle a été signée par un juge de la Cour du Banc de la Reine.

Le premier ministre, Brian Gallant, a dit ne pas être d’accord avec Kris Austin et a défendu la décision de son gouverneme­nt de demander une révision judiciaire de la décision de l’arbitre. Selon lui, cela permettra de «savoir quel cadre légal nous devons suivre».

Quelques minutes plus tard, le chef du Parti progressis­te-conservate­ur a repris le flambeau de Kris Austin.

Il a alors lu une question vraisembla­blement préparée d’avance et qui faisait directemen­t référence aux propos du chef de l’Alliance des gens du Nouveau-Brunswick.

Brian Gallant ne s’est pas fait prier pour noter ce front commun unissant Kris Austin et Blaine Higgs. «Au moins ils coopèrent. C’est très bien», a-t-il dit sarcastiqu­ement.

Le premier ministre a ensuite affirmé que le gouverneme­nt doit «respecter les droits de tous les Néo-Brunswicko­is», qu’il a la responsabi­lité de «déterminer quels sont ces droits» et que c’est pourquoi qu’une révision judiciaire a été demandée. - PRN

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