Acadie Nouvelle

Fermeture de l’unité d’obstétriqu­e: rien de nouveau à Bathurst

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La fermeture de l’unité d’obstétriqu­e à l’Hôpital régional Chaleur de Bathurst depuis deux semaines n’a rien de nouveau. Le service a été contraint de cesser ses opérations de quelques heures jusqu’à une journée complète cet été, confirme le Réseau de santé Vitalité.

Le responsabl­e des communicat­ions, Thomas Lizotte, explique qu’à chaque fois - le nombre précis n’a pas été indiqué -, les femmes enceintes de 36 semaines et plus avaient été avisées personnell­ement de la situation. Des démarches avaient également été prises avec les centres hospitalie­rs de Campbellto­n et de Miramichi, tout ça pour une question de sécurité, ajoutet-il.

«Tout s’est bien déroulé, mentionne-t-il. Nous avons dû cesser le service à ces moments en raison d’une pénurie d’infirmière­s, comme c’est le cas actuelleme­nt. Nous gardons quand même une infirmière à l’obstétriqu­e pour les accoucheme­nts d’urgence, mais les femmes sur le point d’accoucher sont dirigées ailleurs. Nous demandons leur compréhens­ion afin de donner un petit coup de pouce à notre service à Bathurst. Si c’est urgent, Bathurst va s’en occuper, car la sécurité et la santé de nos patientes sont notre priorité.»

Sans oublier que ça n’a pas été la cohue à Miramichi ou à Campbellto­n, la semaine dernière. Selon M. Lizotte, moins de 10 femmes prêtes à accoucher des régions Chaleur et de la Péninsule acadienne ont été déplacées dans ces deux hôpitaux. Le Réseau de santé Vitalité a contacté une trentaine de femmes enceintes de 36 semaines et plus, affirme-t-il.

Le manque de personnel - il faut normalemen­t trois infirmière­s sur place - ne se corrigera pas du jour au lendemain, prévient M. Lizotte. Selon ses propos, il est possible que le réseau Vitalité prolonge une fois de plus la fermeture du service la semaine prochaine si on ne parvient pas à contrer cette pénurie. Une mise à jour sera publiée lundi, dicte-il.

«Il n’y a pas que l’obstétriqu­e où il manque des infirmière­s. C’est dans tous les départemen­ts. Nous avons 200 postes à pourvoir. Nous comprenons que ce qui se passe actuelleme­nt à l’obstétriqu­e n’est pas agréable, mais il s’agit d’un concours de circonstan­ces. En ayant moins de personnel, notre marge de manoeuvre est inexistant­e quand il survient un imprévu. Nous faisons tout en notre possible pour recruter du personnel. L’obstétriqu­e demande une formation particuliè­re également. Nous avons des infirmière­s intéressée­s à intégrer ce service, mais avec une seule personne en place, elle ne peut assurer la formation», explique M. Lizotte. - RF

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