Nutrien ferme ses portes de façon permanente au N.-B.
Le grand patron de Nutrien a indiqué mardi que la société disposait de tant de marge de manoeuvre pour l’expansion de ses activités de potasse en Saskatchewan qu’il était insensé d’investir pour accroître la production dans d’autres régions plus dispendieuses.
Le chef de la direction, Chuck Magro, a fait cette remarque mardi, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes financiers, après avoir annoncé que l’entreprise avait inscrit une charge de dépréciation liée à la fermeture permanente d’une mine de potasse dans le sud du Nouveau-Brunswick.
«La décision est assez évidente quand on voit que nous avons une capacité excédentaire de cinq millions de tonnes en Saskatchewan aujourd’hui. Si nous investissons un peu de capitaux dans les six installations de la Saskatchewan, nous pourrions même aller bien au-delà de notre capacité opérationnelle de 18 millions de tonnes pour une expansion très économique.»
La situation économique de la mine de Picadilly, près de Sussex, ne pouvait tout simplement pas rivaliser avec les activités des Prairies, a souligné M. Magro.
«Le coût direct de production au NouveauBrunswick est tout simplement tellement plus élevé qu’en Saskatchewan.»
Nutrien avait arrêté la production de la mine de Picadilly au début de 2016, alors que le marché de l’engrais était faible. La décision de fermer définitivement la mine signifie qu’environ 430 emplois ne seront pas rétablis.
Au moment de la fermeture, Nutrien était connue sous le nom de Potash Corporation of Saskatchewan. - La Presse canadienne ■