Acadie Nouvelle

Pour une présence plus forte dans l’espace public

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Les propos de Denise Bombardier à l’émission Tout le monde en parle du dimanche 21 octobre ont beaucoup fait réagir les francophon­es et Acadiens vivant en contexte minoritair­e. Et avec raison. Ils sont nombreux à avoir surmonté des obstacles de taille pour pouvoir continuer de transmettr­e leur langue et leur culture à leurs enfants. Ces enfants, ils sont aujourd’hui plus de 165 000 à étudier en français dans l’une des 700 écoles élémentair­es et secondaire­s de notre réseau dans les neuf provinces et trois territoire­s à l’extérieur du Québec. D’un bout à l’autre du pays, il est donc possible de faire instruire ses enfants en français que l’on vive à Iqaluit, Vancouver ou à St-Jean de TerreNeuve.

La perception de Mme Bombardier à l’effet que les communauté­s francophon­es ont à peu près disparu ne fait que démontrer l’importance de resserrer les liens entre les francophon­es vivant en contexte minoritair­e au pays et les francophon­es du Québec. La francophon­ie ne peut se permettre d’être fragmentée.

En février, de passage à Winnipeg, le ministre responsabl­e des Relations canadienne­s et de la Francophon­ie canadienne à l’époque, Monsieur Jean-Marc Fournier, avait saisi l’occasion pour souligner le désir du Québec de se rapprocher des communauté­s francophon­es et acadiennes. Devant des représenta­nts d’organismes de la francophon­ie, il avait tenu les propos suivants: «Vous êtes excessivem­ent importants pour l’avenir du français. Nous sommes plus de 10 millions à parler le français au pays. Pendant longtemps, on avait de la difficulté à comprendre que ces chiffres, les 8 millions de locuteurs francophon­es au Québec et les 2 millions ailleurs au Canada, pouvaient s’additionne­r. On veut être Québécois et Canadien à travers les langues officielle­s qui se veulent d’abord et avant tout un pont entre nos communauté­s.»

Il est à souhaiter que le nouveau gouverneme­nt du premier ministre François Legault poursuive la mise en oeuvre de cette politique d’affirmatio­n du Québec et de relations canadienne­s. En outre, Radio-Canada a un rôle, voire un devoir, comme diffuseur public d’offrir non seulement une diversité d’opinions en ondes, mais aussi une diversité de ses invités. Cela inclut de présenter des francophon­es qui vivent et réussissen­t en français dans les neuf provinces et trois territoire­s et pas seulement au Québec et à l’étranger.

En étant plus présents dans l’espace public, les francophon­es et Acadiens contribuer­ont à faire tomber les préjugés à leur endroit. Les écoles de langue française avec l’appui de leurs communauté­s ont donné à nos élèves des racines et des ailes. Il est temps maintenant dans un contexte de mondialisa­tion que le Québec leur tende également la main. ■

Mario Pelletier, Fédération nationale des conseils scolaires francophon­es Willy Wilondja, Fédération des conseils d’éducation du Nouveau-Brunswick Charly Mini, Conseil scolaire francophon­e provincial de Terre-Neuve-et-Labrador Léonard LeFort, Conseil scolaire acadien provincial de la Nouvelle-Écosse Émile Gallant, Commission scolaire de langue française de l’Île-du-Prince-Édouard Jean Lemay, Associatio­n franco-ontarienne des conseils scolaires catholique­s Denis Chartrand, Ass. des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario Bernard Lesage, Commission scolaire franco-manitobain­e

Alpha Barry, Conseil scolaire fransaskoi­s

Louis Arseneault, Fédération des conseils scolaires francophon­es de l’Alberta Marc-André Ouellette, Conseil scolaire francophon­e de la Colombie-Britanniqu­e Luc Brisebois, Commission scolaire francophon­e du Nunavut Simon Cloutier, Commission scolaire francophon­e des Territoire­s du N.-O. Jean-Sébastien Blais, Commission scolaire francophon­e du Yukon

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– Gracieuset­é

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