Acadie Nouvelle

Halifax veut une franchise de la LCF, mais un stade y serait-il viable?

- Brett Bundale

Maritime Football, le groupe d’hommes d’affaires qui tente d’amener la Ligue canadienne de football à Halifax, doit faire une importante annonce, mercredi, alors qu’il accentue ses efforts pour obtenir une franchise. Mais il appert que la principale question - comment financer la constructi­on d’un stade - demeure sans réponse.

«Afin qu’une franchise de sport profession­nel fonctionne, vous devez un endroit où jouer, c’est aussi simple que cela», a récemment déclaré le commissair­e de la LCF, Randy Ambrosie, soulignant que la possibilit­é de voir un club d’expansion s’installer dans la plus importante ville des Maritimes repose sur la constructi­on d’un stade.

Maritime Football a franchi un obstacle important le mois dernier, quand le conseil municipal de Halifax a mandaté des employés municipaux de mener une analyse commercial­e sur la venue d’une éventuelle équipe de la LCF.

Le groupe a indiqué que la prochaine étape serait de lancer un concours pour nommer l’équipe, ainsi qu’une campagne d’abonnement­s saisonnier­s afin de juger de l’intérêt local.

Mais le plus gros obstacle à la venue d’une 10e formation dans la LCF est la constructi­on d’un stade de 24 000 places.

Les partenaire­s de Maritimes Football ont proposé l’ancienne base militaire de Shannon Park, dans le port de Halifax, comme site pour la constructi­on du stade, ajoutant que le projet de 170 à 190 millions $ nécessiter­ait des fonds publics.

Anthony LeBlanc, ex-copropriét­aire des Coyotes de l’Arizona et l’un des trois partenaire­s de Maritime Football, a précisé que bien que le groupe pourrait assumer les frais d’exploitati­on du stade, les coûts de constructi­on devront provenir de fonds publics.

«Je ne vois pas comment on pourrait aller de l’avant avec une propositio­n de stade sans l’implicatio­n d’au moins (la ville de Halifax) et la province, sinon du gouverneme­nt fédéral.»

Maritime Football propose d’installer des quartiers commerciau­x et des espaces à bureaux autour de son projet, en plus de secteurs résidentie­ls pour des condos et des maisons de ville.

Mais pour l’économiste du sport Moshe Lander de l’Université Concordia - qui enseigne également à l’Université Dalhousie -, le projet de Shannon Park est risqué.

Pour lui, le fait que Shannon Park soit excentré et que les gens doivent traverser un pont pour s’y rendre constitue des obstacles majeurs. Qui plus est, il croit qu’on devrait installer le stade où les gens se trouvent déjà, pas où on espère qu’ils s’y installero­nt dans l’avenir.

«Si Shannon Park faisait déjà l’objet d’une importante phase de développem­ent, que le quartier était en train de devenir un endroit à la mode où les jeunes gens s’y installera­ient, alors oui, vous y déposez un stade et soudaineme­nt vous avez une vie nocturne, a-t-il dit. Mais l’inverse ne fonctionne pas.»

Les bureaucrat­es municipaux doivent étudier plusieurs options de financemen­t pour aider à payer le stade, dont une augmentati­on des taxes sur les locations de voitures et les nuitées d’hôtel. ■

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Le plus gros obstacle à la venue d’une 10e formation dans la LCF est la constructi­on d’un stade de 24 000 places à Halifax. - Archives

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