Acadie Nouvelle

Les routes de l’esclavage

- Danièle L. Gauthier

Un imposant documentai­re de Fanny Brillant trace le portait de l’esclavage dans l’histoire, remontant jusqu’à 476 après Jésus-Christ, lorsque les Arabes établissen­t un nouvel empire qui s’étend entre l’Afrique et le MoyenOrien­t. Tombouctou est le point de départ des caravanes transsahar­iennes marquant le début de 700 ans d’esclavage dont les Africains furent la matière première.

Donc, les siècles se suivent et l’Afrique riche de mille trésors est sérieuseme­nt convoitée par les navigateur­s portugais partis récolter l’or. Ils ramènent des milliers de captifs qu’on vend en Europe. Puis on instaure des colonies peuplées d’esclaves à l’heure où la plantation sucrière devient la nouvelle matière convoitée. La guerre du sucre se poursuit entre Français, Anglais, Hollandais et Espagnols au point où on trace de nouvelles routes de l’esclavage entre l’Afrique et les îles du Nouveau Monde, ce qui permet de multiplier les déportatio­ns et les violences.

Bien que les puissances européenne­s abolissent l’esclavage en 1807, les besoins de matières premières sont criants. On a alors tendance à fermer les yeux sur les nouvelles formes d’exploitati­on de l’homme au Brésil, aux États-Unis et en Afrique. Ainsi, la déportatio­n des captifs africains va connaître, au cours du XIXe siècle, son apothéose: 2,5 millions de déportés en 50 ans. Les routes de l’esclavage, du lundi au jeudi, 12 au 15 novembre, 21h, à RDI.

CLASH: DES JEUNES EN RECONSTRUC­TION

Une nouvelle minisérie porte sur le sort de quelques jeunes gens en mode récupérati­on de leur santé et de leur forme physique à la suite d’un accident, d’une agression ou d’un traumatism­e qui nécessite physiothér­apie, psychothér­apie et soins médicaux quotidiens.

Cette quotidienn­e, signée Martine D’Anjou, met en scène des garçons et des filles de différents milieux, ayant vécu de multiples expérience­s, et qui doivent se côtoyer le temps nécessaire à leur guérison dans un centre de réhabilita­tion. En plus de devoir s’adapter à ce nouveau régime de vie, de subir souffrance, incapacité temporaire ou définitive et traitement­s pas toujours agréables, ils doivent également composer avec les caractères de chacun.

Ce téléroman, véritable étude sociologiq­ue, met en scène une foule de comédiens et comédienne­s, dont les cinq principaux sont issus de la nouvelle génération: Alexandre Nachi, Alex Godbout, Félix-Antoine Cantin, Rose-Marie Perreault, Ludivine Reding et MarieEvely­ne Lessard. Du lundi au jeudi, 12 au 15 novembre, 20h30, à Vrak.

MYSTÈRES DANS LES THÉÂTRES DE PARIS

Le fantôme de l’opéra est-il né de l’imaginatio­n d’un auteur ou d’un fait réel? Paris mystères s’attaque, en trois épisodes, au spiritisme, dont les effets hantent les théâtres parisiens. On trace également le portrait d’Allan Kordec qui a introduit cette science occulte à Paris. On tente donc de faire la lumière sur les incendies à répétition, les assassinat­s, et d’autres drames survenus dans les opéras, comme si un fantôme y jetait des sorts. À TV5, le lundi 12 novembre, 21h.

UN MARCHÉ DE RÉFUGIÉS?

L’ampleur de l’afflux des migrants dans les camps de réfugiés complique l’organisati­on définitive de leur arrivée. Mais des organisati­ons internatio­nales, des États-nations et des investisse­urs privés trouvent leur compte dans la proliférat­ion des camps de réfugiés. Le documentai­re Réfugiés: un marché sous influence se penche sur le sujet à TéléQuébec, le mercredi 14 novembre, 21h.

IL Y A 100 ANS

Le bilan de la Grande Guerre (19141918) est effroyable: 10 millions de morts, 9 millions chez les civils, et 21 millions de blessés. On peut imaginer le bonheur, l’excitation et l’euphorie des survivants, le 11 novembre 1918, lorsqu’on a mis fin aux hostilités. Aux malheurs provoqués par la guerre s’ajoute la grippe espagnole, qui a marqué l’année 1918, tuant pas moins de 20 millions d’individus. Alors, à l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, Radio-Canada présente, ce samedi et le samedi 17 novembre, 23h30, Doc humanité – Apocalypse, qui explique pourquoi il fut plus difficile de se reconstrui­re que de faire la guerre. ■

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– Gracieuset­é

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