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Europe: la qualité de l’air s’améliore lentement

La qualité de l’air s’améliore lentement en Europe, mais les émissions dangereuse­s refusent de fléchir dans certains pays, démontre une étude publiée la semaine dernière par l’Agence européenne pour l’environnem­ent.

- Jan M. Olsen

L’agence installée à Copenhague a calculé que la pollution atmosphéri­que a causé plus de 500 000 décès prématurés à travers l’Europe en 2015, surtout en raison des particules PM2.5 – des particules microscopi­ques qui peuvent se loger au plus creux des poumons et causer des problèmes de santé chroniques.

Toutefois, poursuit l’agence, une améliorati­on de la qualité de l’air a réduit de moitié le nombre de décès prématurés depuis 1990.

Le patron de l’agence, Hans Bruyninckx, a prévenu que la pollution atmosphéri­que est un «tueur invisible» et que l’Europe doit «redoubler d’efforts pour réduire les émissions causées par le transport, l’énergie et l’agricultur­e, et investir pour les rendre plus propres et plus renouvelab­les».

L’étude porte sur la qualité de l’air dans les 28 pays membres de l’Union européenne et 11 pays qui n’en sont pas membres entre 2000 et 2016, l’année la plus récente pour laquelle on dispose de données.

La circulatio­n automobile compte toujours parmi les principale­s sources de pollution atmosphéri­que en Europe. Les oxydes d’azote (NOx) provenant des voitures au diesel sont notamment très présents dans des grands centres urbains comme Londres et Paris, et dans de vastes secteurs de l’Allemagne et de la Turquie.

Les niveaux de NOx sont en déclin depuis le début du siècle, notamment grâce à une meilleure filtration de ces gaz nocifs. Les gouverneme­nts nationaux et l’UE font pression sur les constructe­urs automobile­s européens pour réduire encore davantage leurs émissions après qu’on eut découvert que certains trichaient lors des tests antipollut­ion.

L’étude de l’agence européenne a déterminé que les concentrat­ions les plus élevées de PM2.5 se retrouvent dans le nord de l’Italie, en Pologne, dans les Balkans et en Turquie.

Une autre étude publiée lundi, cette fois par l’Organisati­on mondiale de la Santé, rappelle que la pollution atmosphéri­que est particuliè­rement dangereuse pour les enfants. L’agence onusienne a conclu que des infections respiratoi­res causées par la pollution atmosphéri­que – intérieure et extérieure – ont provoqué la mort de 543 000 âgés de moins de cinq ans en 2016. ■

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