Acadie Nouvelle

RENCONTRE AVEC… Marcel Godbout

-

QU’EST-CE QUI VOUS A CONDUIT VERS LE DOMAINE DU CAMIONNAGE ET DU TRANSPORT?

Nous avons grandi entourés de camions, mon frère, ma soeur et moi, en raison de notre père, qui a ouvert son entreprise de camionnage il y a de nombreuses années. Je jouais tout le temps avec des camions et j’ai commencé à travailler très jeune pour mon père. Après une vingtaine d’années, mon frère, ma soeur et moi avons décidé de succéder à notre père, qui se faisait plus âgé.

JUSTEMENT, POURQUOI AVEZ-VOUS FAIT CE CHOIX PLUTÔT QUE DE TRAVAILLER AILLEURS OU ENCORE VOUS LANCER À VOTRE PROPRE COMPTE?

Mon père voulait vendre l’entreprise et plusieurs étrangers se sont montrés intéressés. Comme nous, ses enfants, y avions travaillé durant notre jeunesse, nous ne voulions pas que l’entreprise familiale s’en aille ailleurs ou qu’elle devienne la propriété de gens qui ne sont pas d’ici. Nous avons alors proposé à notre père de la racheter, car nous voulions aussi lui faire prendre de l’expansion. Nous avons donc laissé tomber quelques services qui n’étaient pas rentables et nous avons augmenté le volume de transport en faisant affaire avec d’autres industries, comme le Groupe Savoie, notamment. Depuis trois ans, nos propres enfants prennent tranquille­ment notre succession. Nous leur vendons des actions petit à petit et ils ont la volonté ferme de prendre la pleine direction de l’entreprise au moment venu, car ils sont aussi passionnés que nous.

À CET ÉGARD, QU’EST-CE QUI VOUS PASSIONNE LE PLUS DANS VOTRE TRAVAIL ET COMME ENTREPRENE­UR?

Moi, je suis un visionnair­e; quand je vois un client potentiel, je me dis que je vais bientôt travailler avec lui et je m’organise pour que ce soit le cas. J’aime beaucoup cet aspect-là de mon travail; c’est très motivant. J’aime aussi travailler pour moi, dans le sens que je suis autant passionné par les camions que quand j’étais petit et je suis heureux que le capital de l’entreprise reste dans ma famille. Notre père était très fier que ses enfants reprennent son entreprise et nous sommes contents qu’elle continue de grandir.

QUELS ONT ÉTÉ LES PRINCIPAUX DÉFIS QUE VOUS AVEZ EU À RELEVER LORSQUE VOUS AVEZ PRIS LA DIRECTION DE NOEL GODBOUT TRANSPORT?

Même si notre père avait une bonne réputation auprès des banques pour obtenir du financemen­t, il nous fallait quand même faire nos preuves quand nous avons racheté la compagnie. Oui, nous en connaissio­ns très bien les rouages, mais pour les institutio­ns financière­s, ce n’était pas une garantie pour nous accorder facilement de l’aide financière pour nos nouveaux projets. Ça a pris environ cinq ou six ans avant que tout ça se stabilise et que nous réussissio­ns à démontrer que nous étions capables, nous aussi, de bien gérer la compagnie. Veux, veux pas, des camions, ça coûte très cher et ça n’a pas une durée de vie de 20 ans, disons. Il faut renouveler notre flottille à peu près tous les cinq ans. C’est pour ça qu’il faut être responsabl­e sur le plan financier et nous réussisson­s très bien à cet égard.

EST-CE QUE VOUS OU VOTRE ENTREPRISE ÊTES IMPLIQUÉE DANS VOTRE COMMUNAUTÉ? SI OUI, COMMENT?

En plus d’être impliqués auprès de la chambre de commerce de la région et du Conseil économique du Nouveau-Brunswick, nous participon­s à plusieurs activités communauta­ires, comme les repas du midi pour les élèves qui n’ont pas les moyens de se payer un dîner et différente­s autres activités pour venir en aide aux défavorisé­s en milieu scolaire. Nous soutenons également différente­s fondations et nous offrons un programme de bourses d’études pour les enfants de nos employés.

À TITRE DE MEMBRE DU CONSEIL ÉCONOMIQUE DU NOUVEAU-BRUNSWICK, QUELS AVANTAGES VOYEZ-VOUS À ÊTRE MEMBRE D’UN TEL ORGANISME?

Nous pouvons aller y chercher différente­s ressources pour nous aider à formuler des contrats et nous avons souvent l’occasion de rencontrer d’autres gens d’affaires. C’est plaisant d’avoir de la rétroactio­n positive des autres membres du réseau; c’est très valorisant et ça nous encourage à poursuivre nos activités.

EN TERMINANT, QUELS CONSEILS DONNERIEZV­OUS AUX GENS D’AFFAIRES OU À CEUX ET CELLES QUI SONGENT À S’Y LANCER?

Être passionné, être visionnair­e, ne pas avoir peur de consacrer beaucoup de temps à notre entreprise, car ça en vaut la peine. Respecter ses employés est aussi très important. Chez nous, nous essayons de leur donner les salaires les plus décents qui soient et nous valorisons leur travail de plusieurs manières, car nous sommes pleinement conscients que sans eux, notre entreprise ne pourrait pas être aussi performant­e qu’elle l’est en ce moment et depuis longtemps.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada