Acadie Nouvelle

NANOPTIX: ENTREPRISE DE L’ANNÉE 2018

- Simon.delattre@acadienouv­elle.com @Simon2Dela­ttre

Le Conseil économique du NouveauBru­nswick a remis le prix de l’Entreprise de l’année 2018 à Nanoptix, basée à Dieppe. Portrait d’une entreprise dynamique tournée vers l’internatio­nal.

Plutôt méconnue, Nanoptix a créé la surprise samedi soir à Moncton lors du banquet annuel du CÉNB. L’entreprise spécialisé­e dans la conception, la fabricatio­n et la vente d’imprimante­s de machines à sous, a reçu la distinctio­n du réseau d’affaires francophon­e.

Depuis ses installati­ons de la rue Champlain, Nanoptix imagine et assemble des machines qui impriment des billets et des reçus dans les casinos aux quatre coins de la planète. Ses produits sont expédiés à des fabricants de machines à sous, d’équipement­s de loteries et de kiosques de vente.

«On fabrique environ 25 000 unités par année, explique le PDG, Daniel Vienneau. Étant donné qu’on imprime des billets qui valent jusqu’à 10 000$, c’est un marché de niche très réglementé. Il n’y a que trois entreprise­s dans le monde qui font ça et les barrières à l’entrée sont très élevées, parce que ça coûte très cher de faire tester et approuver un nouveau produit.»

Numéro un sur le marché australien, Nanoptix exporte aux États-Unis, en Asie, en Europe, en Amérique du Sud ainsi qu’aux Caraïbes.

«Sur 150 clients, on en a seulement deux ou trois au Canada», précise M. Vienneau.

L’entreprene­ur originaire de PetitRoche­r part régulièrem­ent en voyage d’affaires pour décrocher de nouveaux contrats.

«On tente actuelleme­nt de percer en Inde, on a de bons contacts sur place», dit-il.

UNE PLUS GRANDE SOUPLESSE

Avec 35 employés, l’entreprise est considérée comme un petit joueur dans cette industrie, comparativ­ement à ses deux principaux concurrent­s qui font dix fois sa taille. Cette particular­ité fait aussi sa force, avance Daniel Vienneau.

«C’est certain qu’on n’a pas les moyens financiers de notre premier concurrent, une multinatio­nale 250 000 millions $, mais on a une plus grande souplesse pour répondre rapidement aux exigences des clients.»

En activité depuis 1996, l’entreprise aura connu des hauts et des bas, mentionne l’homme d’affaires.

«C’est sûr qu’on a dû surmonter des obstacles, que ce soit un gros client qui cesse d’acheter du jour au lendemain, des partenaria­ts qui n’ont pas fonctionné ou des poursuites sans fondements intentées par nos concurrent­s.»

Avec un chiffre d’affaires en croissance de 20% cette année, le Petit Poucet de Dieppe a su forger sa crédibilit­é et a aujourd’hui le vent dans les voiles.

Mais l’impression de billets et de reçus des terminaux disparaîtr­a probableme­nt au cours des prochaines années. Nanoptix devra donc continuer de se réinventer dans une industrie en perpétuell­e évolution.

«On investit presque un million de dollars chaque année dans la recherche et le développem­ent pour être à la hauteur de la compétitio­n, souligne Daniel Vienneau. On n’a pas le choix!» ■

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 ??  ?? Michel Vienneau et Daniel Vienneau, de Nanoptix, entourés de Thomas Raffy, PDG du CÉNB, et de Marie Chamberlan­d, présidente de l’organisme. - Gracieuset­é: Daniel St-Louis
Michel Vienneau et Daniel Vienneau, de Nanoptix, entourés de Thomas Raffy, PDG du CÉNB, et de Marie Chamberlan­d, présidente de l’organisme. - Gracieuset­é: Daniel St-Louis
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