Acadie Nouvelle

PARTI LIBÉRAL: QUI SUCCÉDERA À BRIAN GALLANT?

- pascal.raiche-nogue@acadienouv­elle.com @raichenogu­e

La course à la direction du Parti libéral du N.-B. se mettra bientôt en branle. Quel est le profil idéal de la personne qui succédera à Brian Gallant? L’Acadie Nouvelle a posé la question à d’anciens élus libéraux.

Les résultats des élections du 24 septembre ont été doux-amers pour les libéraux. S’ils ont presque tout raflé dans le Nord et remporté le vote populaire, ils ont subi une raclée dans les régions anglophone­s et ont fait élire un député de moins que les progressis­tes-conservate­urs.

À la lumière de ce constat, bien des gens se demandent en coulisses si les libéraux n’auraient pas intérêt à tenter de se doter d’un chef originaire de Saint-Jean ou de Fredericto­n et dont la langue maternelle est l’anglais.

Mais dans les rangs libéraux, du moins auprès des vétérans à qui nous avons parlé, cette approche n’est pas particuliè­rement prisée.

L’ex-vice-première ministre Aldéa Landry, pense qu’il est plus important que les libéraux ouvrent leurs horizons et qu’ils portent une femme à leur tête pour la première fois de leur histoire.

«Le temps est venu. Ce serait une façon pour le Parti libéral de se réinventer. Je pense aussi que si on veut un leadership différent, on doit faire place aux femmes», dit-elle.

D’autres critères sont très importants à ses yeux. «Je pense qu’il serait essentiel que cette personne soit bilingue, qu’elle soit une rassembleu­se et qu’elle soit capable de travailler en collaborat­ion avec les autres partis.»

Aldéa Landry ajoute que la personne qui succèdera à Brian Gallant ne devra pas nécessaire­ment être originaire de Fredericto­n ou de Saint-Jean, ni être issue du caucus libéral.

«On a besoin de sang neuf», dit-elle.

UNE VISION CLAIRE

L’ex-ministre Bernard Richard croit pour sa part que le Parti libéral a besoin d’un chef qui a une vision claire de l’avenir de la province et qui ne perdra pas le contact avec les gens à la base du parti.

Il n’adhère pas à l’idée que le prochain chef devra être du Sud ou qu’il devra être anglophone.

Établir un tel profil idéal serait selon lui faire preuve de clientélis­me. «C’est la vieille façon de faire la politique, à mon avis. Et ce n’est pas ce que les jeunes cherchent. En tout cas, pas les jeunes à qui je parle.»

Ce qui compte avant tout, selon lui, c’est que le chef ait une vision claire et qu’il soit bilingue.

«Je crois que le parti doit trouver le meilleur chef qu’il puisse identifier. Qu’il soit francophon­e, anglophone, autochtone, franchemen­t je m’en fiche. Mais je crois qu’il doit absolument être bilingue.»

Son approche n’est pas sans rappeler celle de l’ancien ministre Roland Haché. Selon lui, le chef doit avoir une vision très claire et être bilingue à tout prix.

«Francophon­e ou anglophone, ça n’a pas d’importance, selon moi. Mais c’est important que ce chef puisse s’exprimer dans les deux langues et surtout comprendre les subtilités de la langue pour mieux comprendre les cultures.»

L’arrivée d’un chef issu de Fredericto­n ou de Saint-Jean à la tête du parti pourrait peutêtre augmenter ses chances de récolter du succès dans certaines régions, mais cela ne changerait pas tout, selon lui.

«Quelqu’un qui est capable de s’exprimer sur une vision claire du Nouveau-Brunswick, c’est beaucoup plus important selon moi que la provenance de ce chef», affirme Roland Haché.

Retrouvez les commentair­es des ex-élus Bernard Thériault et Donald Arseneault ainsi que l’analyse de deux politologu­es sur notre site web: Acadie Nouvelle.com

 ?? - Archives ?? Le 15 novembre, l’ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant, en compagnie de son épouse, Karine Gallant, a annoncé sa démission du poste de chef du Parti libéral.
- Archives Le 15 novembre, l’ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant, en compagnie de son épouse, Karine Gallant, a annoncé sa démission du poste de chef du Parti libéral.
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