Acadie Nouvelle

Le niveau de la mer pourrait monter de 70 cm d’ici 2100

- David Caron david.caron@acadienouv­elle.com

Des communauté­s de la Péninsule acadienne se préparent aux éventuelle­s conséquenc­es des changement­s climatique­s. Au cours des prochaines semaines, des rencontres publiques auront lieu dans quatre municipali­tés: Shippagan, Sainte-MarieSaint-Raphaël, Tracadie et Bas-Caraquet. Le tout afin de présenter des plans d’adaptation à la population.

Plusieurs municipali­tés de la Péninsule acadienne travaillen­t en collaborat­ion depuis une dizaine d’années avec leurs partenaire­s, dont l’Institut de recherche sur les zones côtières, qui a lancé le projet Adaptation PA.

Une première rencontre publique a eu lieu la semaine dernière à Shippagan. Une vingtaine de citoyens y ont participé.

Selon Mélanie Aubé, chercheuse à l’IRZC et coordinatr­ice du projet Adaptation PA, Shippagan fait face à d’importants risques d’inondation et d’érosion. Les problèmes seront aggravés par les changement­s climatique­s, mais à Shippagan, ce sont surtout les risques d’inondation­s qui préoccupen­t, car le territoire est relativeme­nt plat et densément construit.

D’après les projection­s de l’IRZC, le niveau moyen de la mer pourrait augmenter d’environ 70 cm, d’ici 2100, dans la Péninsule acadienne. Cela ne veut pas dire que les municipali­tés seront submergées en permanence sous l’eau, mais que les dégâts seront plus importants lors de marées de tempêtes.

Le conseil municipal a déjà envisagé plusieurs mesures pour s’adapter. Les élus ont donné le feu vert à de nouveaux règlements de zonage en 2016. Des zones de retrait où aucune nouvelle constructi­on ne sera permise basée sur les risques d’érosion ont été établies. Dans d’autres secteurs, le premier étage de nouvelles constructi­ons devra être situé au-dessus du niveau d’inondation.

«On veut protéger nos infrastruc­tures. On est conscient qu’ils risquent de se trouver sous l’eau en cas d’inondation. C’est pour ça qu’on juge qu’il est important d’avoir un plan», explique Anita Savoie Robichaud, maire de Shippagan.

La Ville entend également contacter les propriétai­res, les résidents et les gestionnai­res d’infrastruc­tures qui se trouvent dans les zones à risque. L’objectif est de leur proposer des moyens qu’ils peuvent utiliser pour limiter les conséquenc­es.

La municipali­té veut aussi collaborer avec les DSL environnan­ts en développan­t un plan de mesures d’urgence. Elle veut se doter d’un système d’alerte pour avertir la population dans les zones à risque lorsqu’un avis d’onde de tempête est émis par Environnem­ent Canada.

La municipali­té tient aussi à s’assurer que les résidences pour personnes à besoins spéciaux, les institutio­ns, les usines et l’administra­tion portuaire adoptent leur propre plan de mesures d’urgence.

Une deuxième rencontre aura lieu le 13 novembre au Centre des congrès de la Péninsule acadienne à Shippagan.

Les citoyens de Sainte-Marie-Saint-Raphaël ont pu en apprendre davantage sur les mesures prévues dans leur municipali­té lors d’une rencontre le 14 novembre. À Bas-Caraquet, la rencontre doit avoir lieu au début décembre.

Quatre rencontres sont prévues à Tracadie, soit le 19 novembre au Marché Centre-Ville, le 20 novembre au Centre communauta­ire de ValComeau, le 22 novembre dans la Salle paroissial­e de Brantville et le 27 novembre au Centre communauta­ire de Sainte-Rose. ■

 ??  ?? Une vingtaine de personnes ont participé à une réunion publique à Shippagan. - Acadie Nouvelle: David Caron
Une vingtaine de personnes ont participé à une réunion publique à Shippagan. - Acadie Nouvelle: David Caron

Newspapers in French

Newspapers from Canada