Acadie Nouvelle

Projet d’école privée francophon­e: jusqu’à 15 000$ par année par enfant

- Pascal Raiche-Nogue pascal.raiche-nogue@acadienouv­elle.com

Le propriétai­re de l’entreprise Maz Tutorat et instigateu­r du projet d’école privée francophon­e dans le Grand Moncton, Kevin Mazerolle. – Archives Le projet d’école privée francophon­e continue de prendre forme dans le Grand Moncton. Les parents intéressés devront payer jusqu’à 15 000$ par année pour y envoyer leurs enfants.

Lancé plus tôt cette année par le propriétai­re d’une entreprise de tutorat de Dieppe, Kevin Mazerolle, le projet d’établissem­ent primaire privé et priorisant les élèves avec des défis scolaires fait son petit bout de chemin.

Les inscriptio­ns pour la rentrée 2019 ont été ouvertes au public au cours des derniers jours afin de voir combien de parents sont vraiment intéressés. Elles sont ouvertes pour les élèves de la prématerne­lle à la huitième année.

«Le nombre d’enfants dont on a besoin serait d’environ 40 à 60 pour que l’école fonctionne bien et qu’on ait assez de revenus», explique Kevin Mazerolle.

La tarificati­on est désormais connue. Les frais de base seront fixés à 8500$ par année pour les élèves de la prématerne­lle à la quatrième année et de 7900$ pour ceux de la cinquième à la huitième année.

L’achat de divers services supplément­aires – tels que l’accueil dès 7h le matin et des services de rééducatio­n après les classes, de 15h30 à 17h30 – pourra faire gonfler la facture jusqu’à 15 000$ par année.

L’école n’a pas encore pignon sur rue, ni de nom. Kevin Mazerolle veut tout d’abord voir combien de parents vont se manifester. Une chose est cependant claire à ses yeux: l’établissem­ent sera situé à Moncton ou à Dieppe.

«C’est certain qu’il faut atteindre un certain nombre d’inscriptio­ns avant de voir si on va acheter une maison, si on va louer ou construire. On a trois options qui se préparent. La constructi­on pourrait être une option si des investisse­urs veulent investir au niveau du projet.»

Il compte décider en février ou en mars si le nombre d’inscriptio­ns est suffisant pour passer aux prochaines étapes et pour éventuelle­ment préparer l’ouverture des portes en septembre 2019.

LA PREMIÈRE ANNÉE S’ANNONCE LA PLUS DIFFICILE

Le propriétai­re de l’entreprise Maz Tutorat n’est pas le premier à rêver à l’ouverture d’une école privée francophon­e dans la région de Moncton.

Un projet semblable, l’Académie Maris Stella, est mort dans l’oeuf à Dieppe en 2007. Les frais projetés à l’époque étaient de 8000 à 9000$ par élève, par année.

Quelques mois avant de jeter l’éponge, les responsabl­es avaient rapporté avoir récolté 60 inscriptio­ns, soit nettement moins que les 100 inscriptio­ns dont ils avaient besoin pour assurer la rentabilit­é du projet.

Cela ne décourage pas Kevin Mazerolle, puisqu’il s’est fixé un objectif pas mal plus modeste que celui de l’Acadie Maris Stella.

«Ils avaient eu 60 inscriptio­ns. Moi, c’est ce que je vise pour ma première année», dit-il.

Il sait que la pente sera raide. Convaincre des dizaines de parents de décider d’inscrire leurs enfants dans une école qui n’a pas encore ouvert ses portes ne sera pas une mince tâche, dit-il.

«La première année, c’est la plus difficile lorsque l’on veut ouvrir une école. Par la suite, l’école est ancrée dans la région pour les années futures. (...) Lorsque quelque chose est en place, ça devient plus facile pour un parent de choisir entre l’école privée et l’école publique.» ■

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada