ENCORE DES DÉPOTOIRS CLANDESTINS
Les forêts de Caraquet sont utilisées comme un vaste dépotoir, déplore un résident. Selon lui, les citoyens devraient être davantage sensibilisés à ce problème.
C’est un problème qui n’est toujours pas réglé à Caraquet, et plus largement dans la Péninsule, selon l’homme qui souhaite garder l’anonymat.
«On met du parfum par-dessus la crasse. On cache nos déchets dans la forêt pour ne pas les voir, mais ils sont toujours là.»
Pour illustrer son propos, l’homme a pris quelques clichés à plusieurs endroits dans les forêts avoisinantes. On y voir des divans, des sofas, des pots de peinture, du caoutchoucs et plusieurs autres déchets qui auraient pu être envoyés dans un centre de récupération.
On y voir aussi des brindilles et des branches d’arbres, pourtant récupérables à l’Écocentre de Caraquet.
Quelques ressources sont disponibles dans la région pour contrer les dépotoirs clandestins. L’Écocentre a vu le jour afin de ramasser les résidus biodégradables comme les branches, les piles à usage domestique et le bois. Le centre ferme toutefois ses portes pour l’hiver.
Quand il a été ouvert, le centre était accessible aux citoyens 24h par jour. Toutefois, des citoyens y jetaient à peu près n’importe quoi, ce qui entraînait beaucoup de travail pour les employés chargés du tri.
Les heures d’ouverture ont donc été réduites, histoire qu’un employé soit toujours sur place afin de s’assurer que les déchets y soient déposés dans les règles de l’art.
«L’ignorance est frappante. On continue à jeter les déchets dans nos forêts. Tant que les citoyens ne seront pas sensibilisés, ça ne sera pas mieux », explique-t-il.
POUR UNE MEILLEURE GESTION DES DÉCHETS
L’homme suggère que la Ville s’occupe des déchets au lieu de la Commission des services régionaux. Il propose un centre de tri qui ramasserait les matières dangereuses et les gros matériaux non biodégradables. Une idée qui aurait déjà été abordée dans le passé, selon lui.
Actuellement, les vieux pneus peuvent être déposés aux commerces BoCar et Pneus du Boulevard. Pour la peinture, le Home Hardware est preneur. CEC Entreprises s’occupe pour sa part des appareils électroniques. La collecte des résidus domestiques dangereux est effectuée en juin.
Autrement, les résidents de Caraquet qui désirent recycler les matières non conformes aux bacs bleus doivent prendre la route pour se rendre au centre de traitement de Tracadie.
Au dernier conseil municipal, le maire Kevin Haché a déploré la prolifération des dépotoirs clandestins en rappelant que les services sont disponibles.
«On a la CSR. On a un Écocentre. Nous avons plusieurs services de la Ville, mais des gens continuent de déposer leurs déchets sur les terrains privés», a-t-il déploré.
LE COMITÉ VERT PRÉOCCUPÉ
La présidente du Comité vert de la ville, Lorraine Paulin, se dit «déçue d’apprendre une situation aussi déplorable».
Elle précise toutefois que ce n’est pas dans le mandat du Comité vert de s’occuper de ce dossier, étant donné ses ressources limitées, et que l’équipe doit concentrer ses énergies sur d’autres projets.
«Nous apprenons donc que la situation n’est pas toujours réglée», se désole-t-elle.
Elle explique mal cette situation, d’autant plus que les ressources sont disponibles pour les citoyens.
«C’est effroyable de voir que des produits liquides ou que des divans sont encore jetés dans la forêt.» ■