Acadie Nouvelle

ENCORE DES DÉPOTOIRS CLANDESTIN­S

- Guillaume Cyr guillaume.cyr@acadienouv­elle.com

Les forêts de Caraquet sont utilisées comme un vaste dépotoir, déplore un résident. Selon lui, les citoyens devraient être davantage sensibilis­és à ce problème.

C’est un problème qui n’est toujours pas réglé à Caraquet, et plus largement dans la Péninsule, selon l’homme qui souhaite garder l’anonymat.

«On met du parfum par-dessus la crasse. On cache nos déchets dans la forêt pour ne pas les voir, mais ils sont toujours là.»

Pour illustrer son propos, l’homme a pris quelques clichés à plusieurs endroits dans les forêts avoisinant­es. On y voir des divans, des sofas, des pots de peinture, du caoutchouc­s et plusieurs autres déchets qui auraient pu être envoyés dans un centre de récupérati­on.

On y voir aussi des brindilles et des branches d’arbres, pourtant récupérabl­es à l’Écocentre de Caraquet.

Quelques ressources sont disponible­s dans la région pour contrer les dépotoirs clandestin­s. L’Écocentre a vu le jour afin de ramasser les résidus biodégrada­bles comme les branches, les piles à usage domestique et le bois. Le centre ferme toutefois ses portes pour l’hiver.

Quand il a été ouvert, le centre était accessible aux citoyens 24h par jour. Toutefois, des citoyens y jetaient à peu près n’importe quoi, ce qui entraînait beaucoup de travail pour les employés chargés du tri.

Les heures d’ouverture ont donc été réduites, histoire qu’un employé soit toujours sur place afin de s’assurer que les déchets y soient déposés dans les règles de l’art.

«L’ignorance est frappante. On continue à jeter les déchets dans nos forêts. Tant que les citoyens ne seront pas sensibilis­és, ça ne sera pas mieux », explique-t-il.

POUR UNE MEILLEURE GESTION DES DÉCHETS

L’homme suggère que la Ville s’occupe des déchets au lieu de la Commission des services régionaux. Il propose un centre de tri qui ramasserai­t les matières dangereuse­s et les gros matériaux non biodégrada­bles. Une idée qui aurait déjà été abordée dans le passé, selon lui.

Actuelleme­nt, les vieux pneus peuvent être déposés aux commerces BoCar et Pneus du Boulevard. Pour la peinture, le Home Hardware est preneur. CEC Entreprise­s s’occupe pour sa part des appareils électroniq­ues. La collecte des résidus domestique­s dangereux est effectuée en juin.

Autrement, les résidents de Caraquet qui désirent recycler les matières non conformes aux bacs bleus doivent prendre la route pour se rendre au centre de traitement de Tracadie.

Au dernier conseil municipal, le maire Kevin Haché a déploré la proliférat­ion des dépotoirs clandestin­s en rappelant que les services sont disponible­s.

«On a la CSR. On a un Écocentre. Nous avons plusieurs services de la Ville, mais des gens continuent de déposer leurs déchets sur les terrains privés», a-t-il déploré.

LE COMITÉ VERT PRÉOCCUPÉ

La présidente du Comité vert de la ville, Lorraine Paulin, se dit «déçue d’apprendre une situation aussi déplorable».

Elle précise toutefois que ce n’est pas dans le mandat du Comité vert de s’occuper de ce dossier, étant donné ses ressources limitées, et que l’équipe doit concentrer ses énergies sur d’autres projets.

«Nous apprenons donc que la situation n’est pas toujours réglée», se désole-t-elle.

Elle explique mal cette situation, d’autant plus que les ressources sont disponible­s pour les citoyens.

«C’est effroyable de voir que des produits liquides ou que des divans sont encore jetés dans la forêt.» ■

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Au dernier conseil municipal, le maire Kevin Haché a déploré la proliférat­ion des dépotoirs clandestin­s à Caraquet. - Gracieuset­é

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