Recrutement d’étudiants en sciences infirmières: l’UMCS déploie des efforts importants
Avec quelque 200 postes d’infirmières à pourvoir dans les hôpitaux francophones de la province, le recrutement d’étudiants dans les programmes de baccalauréat en sciences infirmières prend toute son importance.
L’Université de Moncton, campus de Shippagan invite les personnes intéressées par une carrière en science infirmière à une activité portes ouvertes le 25 novembre à 13h30 au site de Bathurst de l’UMCS.
L’UMCS a toujours organisé des journées portes ouvertes pour promouvoir son programme de science infirmière, mais Sid Ahmed Selouani, vice-recteur de l’UMCS, reconnaît le caractère particulier de la situation actuelle. Selon le Réseau de santé Vitalité, ce sont plus de deux travailleurs sur cinq qui prendront leur retraite d’ici à cinq ans.
«En tant qu’institution, on essaie de promouvoir notre programme et au travers du programme, la profession comme telle. On est conscient que le programme a un rôle direct sur la santé des gens du NouveauBrunswick, alors on a un rôle social et économique aussi. Notre rôle ne se limite pas seulement au côté académique.»
Le baccalauréat en sciences infirmières est l’une des formations les plus populaires offertes par l’UMCS. En septembre, 336 personnes étaient inscrites à l’UMCS et 125 d’entre eux au baccalauréat en sciences infirmières. Depuis 1995, l’UMCS a formé quelque 700 infirmiers et infirmières, indique M.Selouani.
L’Université de Moncton déploie plusieurs efforts pour assurer le succès et l’encadrement des étudiants, cependant, devenir un professionnel de la santé demande beaucoup de sacrifices. Les jeunes recrues cherchent de plus en plus à concilier leur travail avec leurs vies personnelles, analyse M. Selouani. Cette nouvelle réalité sociale serait à l’origine de certains défis de recrutement.
«C’est une profession exigeante. Une fois sur le marché de l’emploi, pour un jeune diplômé, ce n’est pas évident de concilier le travail et la vie de famille. Ce n’est pas la même génération qu’avant. Il y a cette question qu’il ne faut pas négliger. C’est bien admis et reconnu qu’on parle d’une profession valorisante et prometteuse, qui paie bien. S’il faut chercher le pourquoi de la pénurie, c’est un peu en lien avec les conditions de travail, qui à mon sens, devraient être améliorées pour attirer plus de jeunes diplômés.»
Au cours des derniers mois, une polémique entourant la qualité de la traduction de l’examen NCLEX, utilisé depuis 2015 afin d’évaluer les futurs infirmiers et infirmières, a aussi retenu l’attention de plusieurs. En plus de la qualité de la traduction, l’unilinguisme des ressources disponibles pour s’y préparer a aussi été montré du doigt. Le taux d’échec des candidats francophones a atteint par moment près du double de celui de leurs homologues anglophones.
«Le concours d’entrée en profession demeure un paramètre important, d’autant plus que depuis 2015, il y a eu un changement avec un nouvel examen d’entrée qui a été pour les francophones un défi important. Bien que nos finissants et finissantes aient bien performés, ça reste que le problème est toujours posé.» ■