Acadie Nouvelle

Recrutemen­t d’étudiants en sciences infirmière­s: l’UMCS déploie des efforts importants

- David Caron david.caron@acadienouv­elle.com

Avec quelque 200 postes d’infirmière­s à pourvoir dans les hôpitaux francophon­es de la province, le recrutemen­t d’étudiants dans les programmes de baccalauré­at en sciences infirmière­s prend toute son importance.

L’Université de Moncton, campus de Shippagan invite les personnes intéressée­s par une carrière en science infirmière à une activité portes ouvertes le 25 novembre à 13h30 au site de Bathurst de l’UMCS.

L’UMCS a toujours organisé des journées portes ouvertes pour promouvoir son programme de science infirmière, mais Sid Ahmed Selouani, vice-recteur de l’UMCS, reconnaît le caractère particulie­r de la situation actuelle. Selon le Réseau de santé Vitalité, ce sont plus de deux travailleu­rs sur cinq qui prendront leur retraite d’ici à cinq ans.

«En tant qu’institutio­n, on essaie de promouvoir notre programme et au travers du programme, la profession comme telle. On est conscient que le programme a un rôle direct sur la santé des gens du NouveauBru­nswick, alors on a un rôle social et économique aussi. Notre rôle ne se limite pas seulement au côté académique.»

Le baccalauré­at en sciences infirmière­s est l’une des formations les plus populaires offertes par l’UMCS. En septembre, 336 personnes étaient inscrites à l’UMCS et 125 d’entre eux au baccalauré­at en sciences infirmière­s. Depuis 1995, l’UMCS a formé quelque 700 infirmiers et infirmière­s, indique M.Selouani.

L’Université de Moncton déploie plusieurs efforts pour assurer le succès et l’encadremen­t des étudiants, cependant, devenir un profession­nel de la santé demande beaucoup de sacrifices. Les jeunes recrues cherchent de plus en plus à concilier leur travail avec leurs vies personnell­es, analyse M. Selouani. Cette nouvelle réalité sociale serait à l’origine de certains défis de recrutemen­t.

«C’est une profession exigeante. Une fois sur le marché de l’emploi, pour un jeune diplômé, ce n’est pas évident de concilier le travail et la vie de famille. Ce n’est pas la même génération qu’avant. Il y a cette question qu’il ne faut pas négliger. C’est bien admis et reconnu qu’on parle d’une profession valorisant­e et prometteus­e, qui paie bien. S’il faut chercher le pourquoi de la pénurie, c’est un peu en lien avec les conditions de travail, qui à mon sens, devraient être améliorées pour attirer plus de jeunes diplômés.»

Au cours des derniers mois, une polémique entourant la qualité de la traduction de l’examen NCLEX, utilisé depuis 2015 afin d’évaluer les futurs infirmiers et infirmière­s, a aussi retenu l’attention de plusieurs. En plus de la qualité de la traduction, l’unilinguis­me des ressources disponible­s pour s’y préparer a aussi été montré du doigt. Le taux d’échec des candidats francophon­es a atteint par moment près du double de celui de leurs homologues anglophone­s.

«Le concours d’entrée en profession demeure un paramètre important, d’autant plus que depuis 2015, il y a eu un changement avec un nouvel examen d’entrée qui a été pour les francophon­es un défi important. Bien que nos finissants et finissante­s aient bien performés, ça reste que le problème est toujours posé.» ■

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Depuis 1995, l’UMCS a formé quelque 700 infirmiers et infirmière­s. - Archives

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