Moncton débloque 20 000$ pour aider les sans-abri
Alors que les refuges de Moncton débordent, la municipalité offre son soutien financier aux organismes et appelle le gouvernement provincial à intervenir.
La situation des sans-abri a fait les manchettes au cours des derniers jours après que la GRC et des agents de la ville aient détruit un campement de sans-abri dans le sud-ouest de la ville. Depuis deux semaines, les refuges peinent à répondre au nombre croissant de personnes à la recherche d’un toit pour la nuit.
Lors de la réunion du conseil municipal municipal lundi soir, plusieurs élus n’ont pas hésité à parler de «crise». Près de 120 individus dormaient dehors au moment où l’hiver s’est invité.
«Nous avons échoué à offrir notre aide à ceux dans le besoin, a déclaré Paul Pellerin. Je réalise que c’est une question qui relève des niveaux provincial et fédéral cependant c’est avant tout un problème humanitaire, ce sont des personnes, peu importe comment elles sont habillées ou où elles dorment.»
Le conseiller a proposé l’octroi de 20 000$ aux refuges de Moncton, pour les aider à couvrir les coûts reliés au personnel, à la nourriture, au chauffage. Sa recommandation a été adoptée à l’unanimité.
«Il faut que la municipalité agisse, a interpellé le conseiller Charles Léger. Les refuges font un travail incroyable mais on doit s’assurer qu’ils aient les ressources nécessaires. Il nous faut un plan durable, si les gens ont des solutions, qu’ils le fassent savoir.»
Vendredi dernier, la mairesse Dawn Arnold a rencontré Ernie Steeves, député de Moncton Nord-Ouest et ministre des Finances pour réclamer une aide d’urgence de 400 000$ afin de lutter contre l’itinérance et accroître la capacité des refuges.
Cette contribution provinciale servirait notamment à soutenir les coûts opérationnels des refuges, explique-t-elle. Par ailleurs, l’administration municipale évalue actuellement la possibilité d’ouvrir deux nouveaux refuges et tente de s’organiser en collaboration avec le Centre de bénévoles du Sud-Est. Elle devra présenter son plan le 1er décembre. D’ici là, des fonds issus du plan d’inclusion communautaire pourraient être mis à la disposition des organismes.
La province a d’ailleurs reçu récemment des fonds fédéraux dans le cadre de la stratégie sur le logement abordable et Moncton devrait en profiter, souligne Dawn Arnold.
«Les problèmes d’itinérance à Moncton ne sont pas uniques, c’est une question complexe qui ne pourra pas être résolue à court terme», ajoute le conseiller Blair Lawrence.
«Ces fonds doivent être disponibles à long terme, il faudra un certain leadership pour coordonner tous les efforts localement et sur le terrain.»