Acadie Nouvelle

Personne n’est plus pauvre qu’auparavant

- Gilles Vienneau Bas-Caraquet

J’ai discuté avec des paroissien­s de l’idée de préserver au moins la façade de l’église de Bas-Caraquet avec le clocher pour honorer les anciens et pour garder le gigantisme que donnait ce clocher, qui ouvrait les portes du ciel lors des naissances, des mariages ou des décès.

Mais certaines personnes disaient que c’était absurde, parce que cette situation avait assez duré. Ce sont ces mêmes personnes qui voulaient sacrifier dès le départ ce temple au nom du dieu «argent», affirmant que la population était trop pauvre et que cette campagne de financemen­t allait l’appauvrir davantage ou qu’ils ne voulaient pas laisser de dettes aux génération­s suivantes.

Sachez que personne n’est plus pauvre dans le village qu’auparavant; ils ont joué à l’As de coeur, ils ont été voir des spectacles... On aurait fonctionné de la même façon pour garder le clocher de notre église. On aurait eu de l’argent de Patrimoine canadien et continué de faire des campagnes de financemen­t. Un mur de pierre bien renforcé aurait duré plus longtemps que l’église neuve.

J’ai rencontré notre évêque, qui semble avoir des problèmes avec ses études en théologie, car dans les Saintes Écritures, Jésus a dit à son père «qu’il soit fait selon votre parole» et non «qu’il soit fait selon ma parole» comme c’est arrivé dans les dossiers du sanctuaire Sainte-Anne-duBocage et de notre église. Mais notre Église en est une de pardon. Alors je voudrais féliciter le Comité de sauvegarde. Vous avez été formidable­s et on vous respecte beaucoup. N’eût été ce malheur, vous auriez accompli une action grandiose. Merci à Lucie LeBouthill­ier et à Gilbert Blanchard. Vous savez comment prendre des dossiers en main et les amener à terme. La population de BasCaraque­t vous en sera reconnaiss­ante à vie.

Nous aurons les célébratio­ns des Fêtes au gymnase de l’école. Espérons un climat respectueu­x entre nous tous pour un Noël d’amour.

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