Geneviève Lalonde continue de repousser ses limites
Geneviève Lalonde dans le rôle de négligée, on n’a pas vu ça souvent au cours des dernières années. Elle nous a plutôt habitués à camper le personnage de grande favorite ou de tête d’affiche des événements auxquels elle a participé. Mais pour ce championnat canadien de crosscountry, pas grand monde ne l’attend sur le podium. Et pourtant…
L’athlète de Moncton a fait mentir les sceptiques plus d’une fois durant sa glorieuse carrière et elle se propose de leur réserver le même sort samedi à Kingston, en Ontario. Pour elle, l’enjeu est de taille.
Son objectif est de terminer parmi les quatre meilleures au pays, ce qui lui assurerait de participer aux championnats mondiaux de cross-country, qui auront lieu en mars 2019, au Danemark.
Sauf que Lalonde a tout un défi sur les bras pour sa sixième participation à ce grand rendez-vous national (sa quatrième au niveau senior).
Elle prendra non seulement part à la plus longue course de sa carrière (10km) en crosscountry, mais elle n’a jamais pu faire mieux qu’une septième position dans le passé à ces championnats nationaux.
«C’est le plus long que je n’ai jamais fait dans ma carrière, à part le 15km de GrandeDigue. Ça va être intéressant. Une course de 10km, c’est pas mal plus long qu’une course de 5000m ou de 3000m steeplechase», raconte l’athlète âgée de 27 ans.
«À l’automne, mes entraînements sont surtout axés sur les longues distances. Je serai prête», promet celle qui demeure à Guelph, en Ontario.
Et contrairement à son habitude, c’est à titre de négligée qu’elle se présentera à la ligne de départ.
«C’est un peu nouveau pour moi. Personne ne sait exactement où je me situe par rapport aux autres athlètes sur une distance comme ça, même si je fais plus de 10km par session d’entraînement», souligne l’Acadienne de Moncton.
«Je trouve ça plutôt amusant. Ça enlève de la pression le fait de rentrer dans l’inconnu comme ça. Je n’ai pas peur de cette expérience-là. C’est excitant et ça me donne un beau défi de plus.»
C’est la première fois depuis 2014 qu’elle prendra part à l’événement.
Au cours des dernières années, elle était soit dans l’Arctique, soit en Australie ou blessée.
Mais cette fois-ci, les étoiles étaient toutes alignées pour son grand retour.
«On l’avait mis sur l’horaire cette année. L’automne a été super en termes d’entraînement et de forme physique», mentionne Geneviève Lalonde.
Selon elle, c’est surtout au niveau mental que tout va se jouer.
«Il faut être prêt à souffrir pendant plus longtemps. Mes courses durent habituellement en moyenne une quinzaine de minutes. Un 10km, ce sera le double de ça. Et comme c’est du cross-country, les conditions de la piste peuvent varier. Il faut être prêt pour ça aussi. Je pense que ça va être toute une expérience!» ■