Garderies gratuites: Higgs se donne jusqu’à «la fin février ou au début mars»
L’avenir du programme de garderies gratuites ou à moindre coût du précédent gouvernement libéral n’est pas garanti. Le premier ministre Blaine Higgs se donne jusqu’au budget pour décider du sort du projet.
Brian Gallant a commencé la première période de questions du gouvernement Higgs en s’enquérant des services de garde dans la province.
L’ancien premier ministre devenu récemment chef de l’opposition officielle voulait savoir quel avenir les progressistesconservateurs réservent à l’une des initiatives phares de son mandat.
Le programme de garderies gratuites ou à moindre coût pour les parents à faible revenu et les familles de la classe moyenne a été annoncé en janvier par M. Gallant, mais sa mise en oeuvre ne sera pas complétée avant le mois de mars de l’an prochain.
«Nous sommes très inquiets du fait qu’il n’y avait aucune indication dans le discours du trône concernant la poursuite de ces programmes», a affirmé M. Gallant durant la période de questions.
Le financement des services de garde figure déjà dans les prévisions budgétaires de la province, a-t-il plaidé.
«Nous exhortons les conservateurs à continuer à déployer le programme qui propose des services de garderie gratuits aux familles qui ont du mal à joindre les deux bouts.»
Le premier ministre Higgs a répondu au chef du Parti libéral que son but n’était «pas de changer un programme juste parce que ça vient d’un gouvernement précédent.»
Il s’est cependant donné jusqu’à la présentation de son budget, «à la fin février ou au début mars», pour prendre une décision quant à l’avenir du programme.
«Nous allons examiner tous les programmes et nous allons voir s’ils produisent la meilleure valeur possible pour les gens de cette province.»
M. Higgs a cependant émis quelques reproches au programme libéral, indiquant qu’il misait peut-être trop sur les régions urbaines et qu’il ne faisait pas assez de place à l’initiative privée.
«Nous voulons nous assurer qu’il y a des options pour les petits centres aussi. Il faut permettre aux gens d’avoir des garderies dans leur maison. Il ne faut pas que ça soit si restrictif au point que nous ne pouvons pas assurer que tout le monde reçoit du service, peu importe où ils vivent», a commenté le premier ministre.
ÉQUITÉ SALARIALE, SAGES-FEMMES ET PILULE ABORTIVE
Une autre initiative du Parti libéral ne verra assurément pas le jour. À la question de la députée Monique LeBlanc sur l’équité salariale dans le secteur privé, M. Higgs a répondu que ce n’était «pas dans notre plateforme» et que ce n’était «pas quelque chose que je vais mettre en oeuvre personnellement».
La ministre responsable de l’Égalité des femmes, Sherry Wilson, s’est montrée quant à elle très ouverte à l’idée d’élargir le service de sages-femmes mise en oeuvre par les libéraux et qui se limite pour le moment à la région de Fredericton.
«Ça fait partie de notre plan», a-t-elle répondu à la députée Francine Landry durant la période de questions. «C’est quelque chose dont nous avons parlé et que notre gouvernement veut promouvoir.»
Quant au financement de la pilule abortive par l’Assurance-maladie, une autre initiative mise en place par le précédent gouvernement, Mme Wilson a indiqué que le programme allait faire l’objet d’un examen comme celui des garderies et plusieurs autres. ■