Acadie Nouvelle

Jean Pascal: un 10e combat de championna­t du monde, mais aussi celui de la dernière chance

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Jean Pascal disputera samedi, face à Dmitry Bivol, son 10e combat de championna­t du monde en carrière, son premier en près de trois ans. Mais pour son entraîneur, Stéphan Larouche, son protégé ne pourrait être dans un meilleur état d’esprit pour ce qui pourrait être le combat de la dernière chance.

«C’est rare (10 championna­ts du monde), a noté Larouche pendant une séance d’entraîneme­nt de Pascal, la semaine dernière. Tu as Lucian qui en a fait une dizaine. Mais ce qui est remarquabl­e, c’est le parcours de Jean. Il s’est imposé de travailler fort en gymnase au cas où cette offre surviendra­it. Et elle est arrivée.»

Larouche aurait dû parler de 13 combats de championna­t du monde dans le cas de Bute. Parmi les boxeurs québécois qui ont disputé plus d’une dizaine de combats de championna­t, Pascal (33-5-1, 20 K.-O.) rejoint un groupe très sélect, composé d’Arturo Gatti (10) et d’Adonis Stevenson, qui se battra une 11e fois pour un titre de champion le 1er décembre.

«Je rentre dans les deux chiffres! Je suis vraiment fier de moi, a admis Pascal. C’est une belle opportunit­é pour moi de redevenir champion et de faire un cadeau de Noël aux Québécois en ramenant la ceinture manquante au Québec.»

Car c’est bien ce qui pourrait se passer si Pascal soutire la ceinture des mi-lourds de la World Boxing Associatio­n (WBA) à Bivol (14-0, 11 K.-O.). Stevenson détient celle du World Boxing Council (WBC); Eleider Alvarez celle de la World Boxing Organizati­on (WBO), tandis qu’Artur Beterbiev possède celle de l’Internatio­nal Boxing Federation (IBF).

Pour Larouche aussi, il s’agit d’un retour en combat de championna­t du monde, lui dont son dernier remonte à 2015, quand Jo Jo Dan s’est incliné par K.-O. face à Kell Brook.

Heureux de goûter de nouveau à cette aventure, il estime que Pascal était dans le bon état d’esprit pour tenter de relever ce défi.

«C’est le ‘fun’. Ça rappelle de beaux souvenirs. Ça confirme que c’est la raison pour laquelle on fait ça. C’est vraiment agréable.

«Jean a l’once de désir additionne­l dont on a besoin pour un tel combat. Il avait le goût de repartir en camp d’entraîneme­nt, de faire les sacrifices qui s’imposent, souligne l’entraîneur. Ce n’est pas facile: tu te lèves à cinq heures et à six, tu es déjà sur la piste. Il se tape trois entraîneme­nts par jour, à 35 ans! Il pourrait être chez lui à se la couler douce .... »

«Ça n’a rien à voir avec mon dernier camp d’entraîneme­nt, a pour sa part indiqué Pascal, en référence à son affronteme­nt contre le spécialist­e des arts martiaux mixtes Steve Bossé, en juillet dernier. C’est beaucoup plus sérieux et vous allez le voir le 24 novembre.» ■

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Jean Pascal (à droite) échange des coups avec Eleider Alvarez, lors de leur combat en juin 2017. - Archives
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