L’accord sur le Brexit approuvé par Bruxelles
Les dirigeants de l’Union européenne (UE) ont approuvé l’entente sur le retrait du Royaume-Uni du bloc de 28 pays et ont prévenu les parlementaires britanniques, qui devront se prononcer sur l’accord au cours des prochaines semaines, que cette offre était la meilleure qu’ils pourraient obtenir.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a affirmé que le Royaume-Uni n’aurait pas pu espérer négocier de meilleures conditions en prévision de son départ en mars prochain.
«Je suis totalement convaincu que c’est la seule entente possible, a-t-il déclaré. Ceux qui pensent avoir un meilleur accord en rejetant celui-ci seront déçus dès les premières secondes après leur refus.»
Pour une fois, la première ministre britannique, Theresa May, était parfaitement d’accord avec M. Juncker.
«C’est l’entente qui est sur la table, a-telle indiqué. C’est la meilleure entente possible. C’est la seule entente possible.»
Maintenant que l’UE a donné son aval à l’accord, Mme May doit vendre ce dernier aux parlementaires britanniques, une mission difficile étant donné la vive opposition suscitée par l’entente, et ce, tant du côté des pro-Brexit que des pro-UE.
Teresa May a révélé que le Parlement pourrait possiblement voter sur la question avant Noël et a soutenu que les parlementaires n’avaient pas le choix de permettre le retrait du Royaume-Uni de l’UE puisque c’était ce que les électeurs britanniques avaient décidé en 2016.
Le dernier grand obstacle à l’entente avait été surmonté samedi, lorsque l’Espagne avait retiré ses objections après avoir obtenu la garantie qu’elle pourrait discuter directement avec le Royaume-Uni dans le cadre de leur dispute relativement au territoire britannique de Gibraltar.
Il n’a fallu que quelques minutes aux dirigeants de l’UE réunis à Bruxelles dimanche pour approuver l’entente qui règle la question du départ du Royaume-Uni, protège les droits des citoyens britanniques et européens touchés par le Brexit et garde les frontières irlandaises ouvertes.
Les leaders ont aussi donné le feu vert à
un objectifs Britanniques mars dirigeants quitter Au document du 2019. terme le Royaume-Uni, pour bloc. se à sont de de la leurs suite la 26 dits rencontre, pages de relations attristés le leur premier établissant retrait par plusieurs avec pays le le départ 29 les les à
une applaudir, Juncker. «Un occasion pays C’est a qui pour un commenté quitte boire triste l’UE, du jour champagne Jean-Claude ce et n’est tous pas ou les gens Conseil qui européen ont pris aujourd’hui la parole durant ont tenté le d’exprimer Le président leur tristesse.» de la France, Emmanuel Macron, a pour sa part affirmé que l’UE devait «tirer des leçons» de la décision du Royaume-Uni d’abandonner le bloc.
Selon M. Macron, le départ d’un membre important pour la première fois de l’histoire de l’UE montre que «l’Europe est fragile» et que le bloc ne doit pas être «pris pour acquis.»
De son côté, la chancelière allemande, Angela Merkel, a confié avoir des sentiments «ambivalents, avec de la tristesse, mais aussi, d’autre part, une espèce de soulagement que nous ayons réussi à nous rendre jusqu’à cette étape».
«Je pense que nous avons trouvé le moyen de créer un chef-d’oeuvre diplomatique», a-t-elle soutenu.
Mme May a déclaré qu’elle n’était pas triste parce que le Royaume-Uni et l’UE demeuraient «des amis et des voisins».
«Je reconnais que certains dirigeants européens sont tristes, mais aussi que certaines personnes au Royaume-Uni sont en ce moment», a-t-elle dit aux journalistes.
La première ministre britannique a toutefois affirmé être «très optimiste» quant à l’avenir du Royaume-Uni.
L’entente doit être ratifiée par le Parlement européen, ce qui aura probablement lieu au début de 2019, selon le président du Parlement, Antonio Tajani.
M. Tajani a indiqué qu’une «large majorité» des parlementaires européens appuyaient l’accord.
Ce qui n’est pas nécessairement le cas des parlementaires britanniques.
Le chef du principal parti d’opposition du Royaume-Uni a d’ores et déjà annoncé son intention de voter contre l’entente lorsqu’elle sera soumise au Parlement.
Le leader du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, a en effet déclaré après le sommet de l’UE dimanche que l’accord négocié par Mme May était «une mauvaise entente pour le pays» qui laissait ce dernier avec «le pire des deux mondes». ■