Acadie Nouvelle

La Banksy montréalai­se attire l’attention de Madonna

- Jean Philippe Angers

L'artiste montréalai­se d'origine suisse MissMe a vendu l'une de ses oeuvres à Madonna, une pièce de sa série d'autoportra­its éclatés Portrait of a Vandal.

Sur son propre compte Instagram, la chanteuse américaine a présenté cette semaine la pièce de six pieds sur canevas de bois qu'elle a acquise de l'artiste davantage habituée aux oeuvres éphémères.

Le regard de Madonna avait d'abord été attiré par une oeuvre dans les rues de Lisbonne, au Portugal, il y a environ un an et demi, alors qu'elle était à la recherche d'une maison dans la ville.

«Elle est tombée sur une de mes pièces, et elle l'a mise sur Instagram. Rapidement, les gens lui ont dit qui était l'artiste, et elle m'a "taggée". Depuis ce moment-là, elle me suit sur les réseaux sociaux. On s'est parlé à plusieurs reprises», a expliqué MissMe en entrevue téléphoniq­ue depuis Denver, au Colorado.

De fil en aiguille, l'artiste montréalai­se a pu rencontrer la vedette américaine par un concours de circonstan­ces lors d'une séance photo.

«Je l'ai rencontrée cet été au Maroc par le plus pur des hasards, elle a été prise en photo par le même photograph­e que moi, un jour avant. Et le photograph­e m'a dit "Viens un jour avant, Madonna sera là, il faut que tu la rencontres, je sais que ça lui ferait plaisir". Et donc, je l'ai rencontrée à Marrakech. Elle m'a dit qu'elle était fan et qu'elle voulait absolument acheter quelque chose. Je lui ai dit que dès que j'aurais quelque chose de disponible, c'est à elle que je le proposerai­s», a-t-elle relaté.

MissMe décrit elle-même sa série phare Portrait of a Vandal comme des autoportra­its nus et masqués – l'artiste ne se découvre de toute façon jamais le visage en public – qui transmette­nt «visuelleme­nt des émotions fortes, de colère et de ras-le-bol».

«C'est une femme en colère, de manière, on peut dire, assez frontale et violente. Ma série est assez crue dans les émotions et visuelleme­nt», a-t-elle fait valoir.

«J'ai été éduquée de manière très féministe, sans que ce soit quelque chose qu'on m'explique», a-t-elle ajouté.

Si elle a élu domicile à Montréal il y a 18 ans, MissMe voyage autant qu'elle le peut, et ces déplacemen­ts sont au coeur de son travail de création dans des environnem­ents urbains.

«Chaque fois que je voyage, la moitié de ma valise, c'est du papier. Et vu que le voyage est ma deuxième passion dans la vie après l'art, je voyage énormément. C'est l'une de mes priorités», a-t-elle confié. Celle qui se présente sur son site comme une quelques ville, Artful parle mois Vandal aussi consécutif­s de restant sa volonté rarement dans une de plus militer même de pour les femmes comme modèles et membres pivots de leurs communauté­s. «Mon côté féministe de manière consciente s'est développé vraiment avec mon art. Avant ça, je crois que j'ai toujours été féministe dans ma manière d'être, mais je ne l'avais jamais revendiqué de manière concrète», a expliqué l'artiste ayant passé une partie de son enfance et de son adolescenc­e dans la région de RhôneAlpes, en France.

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– Gracieuset­é Une pièce de la série Portrait of a Vandal.

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