Le Canada au G20
Cyrille Sippley Saint-Louis-de-Kent
Le premier ministre Justin Trudeau participera au Sommet du G20 qui se tiendra à Buenos Aires, en Argentine, du 29 novembre au 1er décembre. Les objectifs du Sommet sont l’identification de solutions durables aux divers défis auxquels font face ces États et bien d’autres, dont la qualité de vie, la croissance économique et les changements climatiques.
Il s’avère qu’une coalition internationale d’organismes écologistes vient de rendre public un rapport accablant sur les efforts de ces pays dans la lutte contre le réchauffement climatique. On y révèle, entre autres, qu’aucun des pays du G20 n’a mis en place des mesures suffisantes pour rencontrer son engagement de réduction des émissions de carbone selon l’Entente de Paris 2015 et que le Canada arrive bon dernier avec ses émissions de gaz à effet de serre trois fois plus élevé que la moyenne du groupe.
L’urgence de la situation appelle à des mesures radicales. Il faudrait songer à invoquer la Loi sur les mesures d’urgence. À mon avis, la situation le justifie. En fonction de cette loi, le gouverneur en conseil d’un pays, ou son équivalent, peut déclarer l’état d’urgence dans le cas où sévit une crise nationale ou internationale, qui peut être causée par l’usage de coercition, de force ou de violence suffisamment grave pour mettre en danger la vie, la santé ou la sécurité des citoyens.
La coercition, la force et la violence se retrouvent définitivement dans les pratiques des instances polluantes dont sont victimes tous les peuples de la terre, où leur habitat, leur atmosphère, leurs sources d’eau potable et leur alimentation même sont sérieusement menacés.
Parmi les 12 mesures prévues dans la loi canadienne auxquelles peut avoir recours le gouverneur en conseil, on stipule «contrôler et réglementer les industries», une mesure des plus appropriée dans la conjoncture.