DE BONNES DOSES D’HUMILITÉ
Le sport possède cette faculté de garder les athlètes humbles. C’est quand on pense que rien ne peut nous atteindre qu’on se retrouve habituellement les quatre fers en l’air. C’est particulièrement vrai dans les sports de combat.
Si un athlète se croit supérieur à son adversaire et qu’il s’attend à une victoire facile, la réalité vient habituellement le rattraper sous la forme d’un solide coup de poing en pleine tronche. Mais c’est également vrai pour les sports d’équipe. Les Aigles Bleus de l’Université de Moncton, qui connaissaient un début de saison fort intéressant et rempli de promesses, en ont eu une belle preuve la semaine dernière à Halifax.
La troupe de Judes Vallée se préparait à affronter une formation qui n’avait qu’une seule victoire à ses 12 rencontres précédentes.
Après 50 minutes de jeu, les Tigers de l’Université Dalhousie menaient 6 à 0. Personne dans l’amphithéâtre, encore moins ceux qui étaient assis sur le banc des joueurs, ne s’attendaient à un tel scénario.
On peut parler d’un accident de parcours, mais aussi d’une bonne dose d’humilité et de réalisme.
Si certains joueurs pensaient que la relance de l’équipe allait se faire facilement, ils ont eu droit à un réveil aussi brutal que déplaisant.
C’est dans ce genre de performance gênante que les lacunes ressortent en criant vengeance.
La reconstruction d’une équipe et la marche vers le sommet, c’est comme un chemin de croix.
C’est long et pénible.
Les joueurs du Bleu et Or en sont maintenant parfaitement conscients. On pourrait dire la même chose des Wildcats de Moncton.
L’équipe de Darren Rumble, première au classement général avec un dossier de 19-4-2-0 avant le dernier week-end, a reçu son vaccin contre l’excès de confiance sous la forme de deux volées monumentales.
Des revers de 9 à 2 (contre le Phoenix de Sherbrooke) et de 7 à 1 (face aux Voltigeurs de Drummondville), ça vous replace un égo assez vite merci. Même le descripteur des parties du Phoenix à la radio est tombé en bas de sa chaise.