Moncton améliore sa politique sur les langues officielles
Moncton est bien partie pour rester une municipalité modèle au pays en terme de services bilingues. Les élus ont accepté lundi d’étendre la portée de sa politique linguistique.
Le conseil a approuvé à l’unanimité une mise à jour de la politique sur les langues officielles, proposée par un groupe de travail formé de représentants de divers services et de syndicats d’employés.
Le règlement impose désormais aux entrepreneurs et aux consultants auxquels la Ville fait appel pour assurer des services en son nom de respecter la politique de la même manière que ses propres employés.
Par ailleurs, la Ville demandera aux organismes à but non lucratif qui bénéficient du financement de la municipalité de produire des documents de communications bilingues, tout en leur proposant de l’aide pour la traduction.
Le texte révisé contient un nouveau passage sur l’importance de l’offre active qui consiste à donner l’occasion au public d’utiliser la langue de leur choix.
Les employés bilingues de première ligne devront porter une épinglette (Hello!/ Bonjour!) une pièce brodée sur l’uniforme pour indiquer clairement qu’ils sont en mesure de s’exprimer dans l’une ou l’autre des deux langues officielles.
La mise à jour ajoute aussi aux employés la responsabilité de présenter leurs exposés en se servant de diapositives et de graphiques en français et en anglais, «afin de mettre en valeur l’identité de la Ville comme collectivité bilingue». Ce qui inclut aussi bien la prise de paroles lors des séances publiques du conseil municipal que les présentations réalisées auprès de groupes externes.
Dans le même temps, la Ville de Moncton «reconnaît que l’apprentissage d’une deuxième langue peut constituer un parcours à long terme et s’engage à donner une formation à ceux qui ont des aptitudes confirmées et qui souhaitent améliorer leurs compétences linguistiques.»
Nicole Melanson, gestionnaire des services bilinguismes, indique que ces ajouts ont pour but de «rehausser les services bilingues, tout en réglant des défis opérationnels».
MONCTON, CHEF DE FILE
Le 6 août 2002, la Ville de Moncton, dirigée par le maire Brian Murphy, proclamait à l’unanimité le bilinguisme officiel de la municipalité néo-brunswickoise. Une première au pays. Quinze ans plus tard, Moncton continue d’honorer son rang de chef de file.
Dans son rapport annuel 2016-2017, le Commissariat aux langues officielles du Nouveau-Brunswick a évalué les services offerts par huit cités néo-brunswickoises. Moncton a obtenu la note la plus élevée avec un score de 100% quant à l’accès à un service dans la langue de choix et de 75% pour l’offre active verbale.
Nicole Melanson assure que la Ville n’a reçu que trois plaintes de la part de résidents depuis 2016. Deux d’entre elles concernaient le service à la clientèle et la troisième portait sur l’affichage temporaire.
Interrogée par la conseillère Paulette Thériault au sujet des progrès réalisés en matière d’affichage commercial dans les deux langues, Nicole Melanson a affirmé que la ville compte plus d’une centaine d’affiches bilingues qu’il y a quelques années.
«Il y a des discussions constantes avec les nouvelles entreprises ou celles qui déménagent au centre-ville, dit-elle. C’est un travail continu.» ■