Acadie Nouvelle

Les Aigles Bleues devront faire mieux après les Fêtes

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Une belle randonnée en montagnes russes. Voilà à quoi les partisans de l’équipe de hockey féminine des Aigles Bleues de l’Université de Moncton ont eu droit en première moitié de saison.

À la pause traditionn­elle des Fêtes, l’équipe dirigée par Marc-André Côté occupe le sixième rang du classement du Sport universita­ire de l’Atlantique (SUA), avec une fiche de 7-8-1 (15 points).

Cette position est la dernière qui donne accès aux séries éliminatoi­res.

Au plan individuel, Katryne Villeneuve occupe le premier rang (à égalité avec deux autres) des meilleures pointeuses du circuit universita­ire, avec un rendement de 11-8=19 en 16 rencontres.

Katherine Dubuc pointe au neuvième échelon avec un dossier de 2-10=12 en 16 rencontres.

Le pilote du Bleu et Or reconnaît que sa bande doit faire mieux en 2019.

«Je vois un rendement en dent de scie. Beaucoup de hauts et beaucoup de bas et un manque de constance», souligne-t-il.

«Marquer des buts ne fera pas de torts. On dirait que ça fait six ans que je répète la même affaire, mais c’est la réalité. On n’a pas beaucoup de relâchemen­ts dans nos parties, mais ils nous coûtent tout le temps cher. On devra faire preuve de plus de concentrat­ion quand on est sur la patinoire.»

L’U de M devra trouver une façon d’augmenter son efficacité en supériorit­é numérique. «Avec une efficacité de 12%, on ne va pas trop loin, on s’entend là-dessus. C’est un peu frustrant parce que nous sommes l’équipe qui a eu le plus d’avantages numériques dans la ligue», raconte-t-il.

«Mais le côté positif, oui ça m’arrive parfois d’être positif, je dois dire que la rondelle bougeait beaucoup mieux dans les dernières parties et qu’on a été en mesure de prendre plus de tirs au but. Ce sont des petites choses sur lesquelles on peut bâtir.»

Marc-André Côté est malgré tout optimiste pour la suite des choses.

«On a prouvé qu’on peut tenir notre bout face à toutes les équipes. Il n’y a pas une formation dans la ligue qui me fait peur ou que je ne veux pas affronter.»

L’attaquante Katryne Villeneuve est du même avis. «Je vois de la place à l’améliorati­on. C’est sûr qu’il faudra à commencer à gagner plus régulièrem­ent. On est seulement à quatre points de la troisième position (occupée par les Huskies de l’Université St. Mary’s)», mentionne le numéro 96.

La Franco-Ontarienne continue de rêver au championna­t du SUA.

«On a une bonne équipe et on peut faire des bonnes choses comme groupe. Il faudra être meilleures en avantage numérique. Il faudra avoir le désir d’aller dans les endroits où ça fait mal, devant le filet notamment. J’y crois encore. On a déjà battu les meilleures équipes de la ligue.» - SP ■

Si on inclut les parties de saison régulière et les tournois, la patineuse originaire de Memramcook a touché la cible 49 fois en seulement 15 rencontres.

Ça fait une moyenne de 3,3 par match. Vous avez bien lu, une MOYENNE d’un tour du chapeau par match.

Malgré tout, l’athlète âgée de 17 ans préfère parler des Vedettes.

«Les statistiqu­es individuel­les, ce n’est pas ça qui est le plus important pour moi. Je fais mon possible pour aider mon équipe à gagner chaque partie», raconte-t-elle.

Depuis le début de la saison, l’équipe de l’institutio­n de Dieppe présente un dossier de 14-0-1.

«Ça fait juste cinq ans que j’ai commencé à jouer au hockey. Je pense que je m’améliorer chaque saison et j’ai travaillé fort cet été pour avoir une bonne année», mentionne Janelle Bastarache.

Ses efforts ont été récompensé­s puisqu’elle a réussi à se tailler une place avec l’équipe qui représente­ra le NouveauBru­nswick aux prochains Jeux du Canada, à Red Deer, en Alberta, en février 2019.

«J’ai joué à la ringuette toute ma vie. J’ai décidé que je voulais commencer quelque chose de nouveau, relever un nouveau défi. J’ai commencé à jouer au hockey avec les gars au niveau peewee», se souvient celle qui porte le numéro 14.

«Mon père m’a toujours dit quand je jouais à la ringuette: regarde pour les trous et ne lance pas sur la gardienne. C’est la même chose au hockey», rigole-t-elle.

«J’aimerais terminer ça avec une bannière au provincial, comme on l’a fait quand j’étais en dixième année. Ce titre a tellement bien fini notre saison. Ce serait un sentiment incroyable de finir ma carrière dans le hockey scolaire de la même façon.»

Pour y arriver, les Vedettes auront besoin d’une production soutenue du trio de Mélissa Laplante, Annie Melansion et Janelle Bastarache.

«Nos sorties de zone sont pas mal meilleures que par les années passées. On travaille aussi très fort dans les pratiques. On fonce également beaucoup au filet pour prendre les retours. Travailler fort et avoir du fun, c’est tout ce qui compte vraiment pour moi», indique celle qui veut poursuivre ses études universita­ires en kinésiolog­ie.

L’entraîneus­e-chef des Vedettes, Julie LeBlanc, n’est pas surprise des succès de son attaquante.

«Elle joue pour moi depuis la neuvième année et elle a toujours été une marqueuse naturelle. Dans la dernière année, elle s’est entraînée fort pour aller aux Jeux du Canada», explique-t-elle.

«Son tir est très précis et elle a beaucoup de vitesse. Elle voit ce qui se passe sur la glace et elle sait ou se trouve le filet.»

Selon elle, Bastarache peut logiquemen­t aspirer à une carrière au hockey universita­ire.

«Je ne me souviens pas de la dernière fille qui a fait le saut du hockey scolaire aux Jeux du Canada, sans jouer dans le midget AAA. C’est un énorme saut et un accompliss­ement incroyable. Plusieurs pensaient que ce n’était pas possible, mais elle a prouvé le contraire. Si elle se met en tête qu’elle veut s’entraîner pour jouer au hockey universita­ire, elle peut le faire.»

Parions que les Aigles Bleues de l’Université de Moncton vont la suivre de près d’ici la fin de la saison. ■

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