Le PDG de Vitalité accusé de faire la sourde oreille aux groupes du Restigouche-Ouest
Le courant ne passe visiblement pas entre les comités citoyens de santé du Restigouche-Ouest et le directeur général du Réseau de santé Vitalité, Gilles Lanteigne.
Des représentants du Comité permanent de la santé de Saint-Quentin et du Comité d’action citoyenne du Restigouche-Ouest se sont déplacés à Grand-Sault, mardi, afin de s’adresser de vive voix aux membres du conseil d’administration de Vitalité.
Ils déplorent le fait que les dossiers de l’Hôtel-Dieu-Saint-Joseph semblent bloqués et que la cause de cette stagnation, selon eux, c’est le PDG du réseau, Gilles Lanteigne, qui refuse leurs pistes de solutions.
«Nos liens (avec le réseau) ne se font qu’avec Gilles Lanteigne et il ne semble pas discuter de notre dossier avec le reste du conseil d’administration. J’ai personnellement parlé avec des conseillers et ils ne connaissent pas ou très peu nos enjeux. On voulait donc transmettre directement nos préoccupations au reste du conseil et les sensibiliser à notre cause», a indiqué Joanne Fortin, présidente du CPSSQ.
Ce que Mme Fortin déplore par-dessus tout, c’est le manque de volonté du PDG à s’investir dans l’avancement des dossiers. Selon elle, une multitude de problèmes pourraient être résolus à l’hôpital sans trop d’efforts et d’investissements.
«À titre d’exemple, on a une salle de vidéoconférence, mais on ne peut pas s’en servir. On a la technologie, mais au lieu de cela on doit se déplacer à Edmundston. C’est illogique et des exemples comme ça, on en a plein. Il faut que les membres du conseil du réseau soient mis au courant», indique-t-elle.
COMME AMBULANCE NB
En raison des divergences d’opinions avec M. Lanteigne, Mme Fortin a avisé le conseil d’administration que son regroupement refusait de participer aux rencontres de travail prévues avec ce dernier pour discuter de l’hôpital de Saint-Quentin.
«Ça fait un an qu’on le fait et ça n’aboutit à rien. Notre hôpital n’a pas fait un pas en avant. Non seulement nos problèmes ne se règlent pas, mais nous n’entrevoyons pas d’ouverture de la part du PDG à les régler non plus», souligne-t-elle, précisant qu’avec un peu de bonne volonté, tout finit par se régler.
«On l’a vu avec les ambulances. Son directeur, Richard Losier, s’est investi dans le dossier, il a écouté nos recommandations et, en quelques semaines, il est arrivé avec des solutions. On aurait souhaité la même dynamique avec M. Lanteigne et Vitalité», dit-elle.
Se retirer de la table est-il toutefois productif si on désire changer les choses? Pour Mme Fortin, dans l’état actuel des relations, cela ne change absolument rien.
«On n’y apprend rien, car les vrais enjeux de notre hôpital sont abordés à un autre niveau. La surveillance, on la fait sur le terrain, en parlant avec les employés qui nous rapportent les incohérences du système au fur et à mesure», ditelle.
Le courant ne passe tellement pas que le CPSSQ demande rien de moins qu’une rencontre avec le ministre de la Santé dans l’espoir d’obtenir une oreille plus attentive que celle du PDG de Vitalité.
De son côté, Gilles Lanteigne n’est pas du tout du même avis que Mme Fortin quant au progrès effectué à la suite des rencontres dans le Restigouche-Ouest.
«Il y a plusieurs nouveaux services qui ont été mis en place ou qui ont été bonifiés au cours des trois dernières années. Comme l’ajout d’appareils d’analyse laboratoire et du système de prélèvement sanguin sans rendez-vous. Quand on regarde dans la balance, ça pèse beaucoup plus lourd du côté des ajouts que de ce qui a été arrêté ou diminué. Notre intention est de continuer d’offrir le plus de services à la région», soutient-il.
À cet effet, il n’a pas non plus l’intention de cesser ses rencontres avec les communautés du Restigouche-Ouest.
La prochaine rencontre entre M. Lanteigne et la communauté du Restigouche-Ouest est prévue le 5 février. ■
Avec la collaboration du journaliste Sébastien Lachance