Trêve Chine-États-Unis: peu d’impact au Canada
du crustacé.»
La semaine dernière, une vingtaine de sénateurs des Provinces maritimes ont demandé au gouvernement de Justin Trudeau de mener une enquête environnementale fédérale sur le projet de Northern Pulp.
Les dirigeants Northern Pulp affirment que plus de 300 emplois dépendent du projet.
Ils avancent que les usines suivent de strictes réglementations du gouvernement fédéral et que les effluents sont dilués au point où ils ne poseront pas de risque pour l’industrie de la pêche.
Les Amis du détroit de Northumberland, organisme qui s’oppose au projet, ne sont pas d’accord. Ils avancent que 70% des usines qui respectent les réglementations ont un effet néfaste sur l’habitat de la vie marine, et 55% ont des effets néfastes sur l’environnement en général. ■ La trêve commerciale entre les chefs d’État de la Chine et les États-Unis ne changera probablement pas la réalité de l’industrie du homard à court terme. Le directeur général du Conseil canadien du homard croit que les homardiers canadiens continueront à profiter d’un accès privilégié au marché oriental. En juillet, la Chine a imposé un tarif de 25% sur le homard importé des ÉtatsUnis, une mesure de représailles parmi tant d’autres dans sa guerre commerciale avec le gouvernement de Donald Trump.
En raison de la hausse, les acheteurs chinois ont essentiellement arrêté d’acheter le homard des pêcheurs américains et se sont tournés vers le homard du Canada. Depuis, la part de marché de l’industrie canadienne en Chine est en plein essor.
Ce week-end, le président Xi Jinping et le président Donald Trump se sont rencontrés en marge de la réunion du G20 en Argentine. Ils se sont mis d’accord pour faire une pause de 90 jours sur leur guerre commerciale, afin de négocier un accord.
Geoff Irvine, directeur général du Conseil canadien du homard, ne croit pas que la trêve renversera la tendance dans l’industrie à court terme. Il souligne que les tarifs déjà en place le resteront, la trêve stipulant simplement qu’il n’y aura pas de nouveaux tarifs.
«Je ne m’attends pas à ce que les choses changent pour le moment.» De toute façon, souligne-t-il, le marché mondial du homard vivant est généralement dominé en hiver par les homardiers de la baie de Fundy et de la côte sud de la Nouvelle-Écosse. Les pêcheurs du Maine restent habituellement à quai jusqu’au printemps ou l’été. «Il y a très peu de pêche aux États-Unis en hiver.»
En septembre, 1,9 million de kg de homard vivant ont été exportés du Canada vers la Chine, ce qui représente 61% des exportations totales. Durant la même période, en 2017, seulement 700 000 kg de homard ont été envoyés, c’est-à-dire 32% des exportations totales. - JMD