Hôpital de Caraquet: les services ne seront pas réduits
Les citoyens du Grand Caraquet peuvent dormir sur leurs deux oreilles, affirme le maire Kevin Haché. Le ministre de la Santé, Hugh Flemming, lui a affirmé qu’il ne touchera pas aux services offerts à l’hôpital de Caraquet. Il assure aussi qu’il prendra les moyens nécessaires pour que l’urgence soit pleinement fonctionnelle après le 1er janvier.
Une délégation de Caraquet a obtenu une rencontre avec le ministre Flemming et le vice-premier ministre, Robert Gauvin, le 4 décembre, à Fredericton.
«Avant même d’avoir la chance de terminer mon message, le ministre m’a interrompu et m’a assuré de ne pas m’en faire avec notre hôpital. Le service d’urgence 24 heures va continuer avec, au besoin, des médecins remplaçants, le temps que nous recrutions de nouveaux médecins. Nous sommes prêts à travailler avec le réseau Vitalité et le ministre. Nous revenons enchantés de cette rencontre et très heureux de savoir que le gouvernement prend très au sérieux les soins de santé dans notre région», a divulgué le maire lundi soir, pendant la réunion du conseil municipal.
Le départ de deux médecins risquait justement de compliquer l’horaire au service d’urgence de l’hôpital de Caraquet. Au point où il était possible que des quarts de travail ne soient pas comblés. Ce qui rappelait du coup les mauvais souvenirs de l’époque où l’établissement a été transformé en centre de santé communautaire.
«Il va y avoir les fonds pour des médecins de remplacement. Il faut aussi travailler avec nos médecins, afin de savoir comment on pourrait en attirer d’autres ici. On peut dormir tranquille, mais le conseil gardera toujours un oeil ouvert quand on parle des soins de santé chez nous. On ne veut pas perdre ce que nous avons. C’est pourquoi nous avons demandé une rencontre avec le nouveau gouvernement», a poursuivi le maire de Caraquet.
APPUI AUX FRANCOPHONES
La Ville de Caraquet a profité de sa réunion de lundi pour lire et adopter une déclaration d’appui aux francophones de l’Ontario, aux prises avec des décisions controversées du gouvernement Ford (enlever le commissaire aux services francophones et oublier le projet d’une université francophone).
Le maire s’est senti interpellé par ce qui se déroule actuellement en Ontario. Il ne s’est pas gêné de faire un parallèle avec la situation politique au Nouveau-Brunswick et l’élection récente de trois députés alliancistes.
«Le bilinguisme est très important pour la province et pour Caraquet. On voulait ajouter notre voix à toutes celles à travers le pays qui appuient le bilinguisme face au gouvernement Ford en Ontario. Ce qu’il fait n’est pas correct. Chez nous, avec les trois députés alliancistes, ça démontre que quelque chose ne fonctionne pas. Nous voulons nous assurer que nous ne régresserons pas chez nous», a expliqué M. Haché.
Par ailleurs, mercredi, à 17h, la Ville de Caraquet présentera son budget 2019, en réunion extraordinaire.
Le maire a refusé de dire si les citoyens doivent s’attendre à une augmentation de la taxe foncière (1,50$ par 100$ d’évaluation) afin de boucler des dépenses de plus de 7 millions $ pour la prochaine année. ■