Acadie Nouvelle

Huawei: l’équipe Meng Wanzhou mobilisée pour sa libération

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L'avocat de la directrice financière du géant chinois de la technologi­e Huawei a déclaré mardi que son équipe avait travaillé toute la nuit pour modifier le plan de mise en liberté provisoire de Meng Wanzhou afin de répondre aux préoccupat­ions exprimées au sujet de sa libération.

David Martin a affirmé devant la Cour suprême de la Colombie-Britanniqu­e que l'équipe avait joint quatre sources potentiell­es pour offrir des garanties au nom de la directrice financière, et avait préparé des déclaratio­ns sous serment après que le juge et un procureur fédéral se sont interrogés sur la capacité du mari de Mme Meng d'être un «geôlier» apte à garantir le respect des conditions de sa mise en liberté provisoire.

L'audience de remise en liberté sous caution de la directrice financière de Huawei se poursuivai­t mardi après-midi en Colombie-Britanniqu­e.

Son avocat a plaidé lundi que les ÉtatsUnis manifestai­ent leur hostilité envers le géant chinois de la technologi­e en accusant l'une de ses têtes dirigeante­s d'avoir évité de se rendre sur le territoire américain pour ne pas faire face à la justice dans ce pays.

La cour a appris lundi que Mme Meng n'avait pas visité les États-Unis depuis mars 2017, mais Me Martin a rejeté la pertinence de telles informatio­ns lors de l'audience de remise en liberté sous caution.

Me Martin a dit au juge William Ehrcke que le mari de Mme Meng s'était engagé à verser un total de 15 millions $ – la valeur de deux maisons à Vancouver, plus 1 million $ en argent comptant – et à rester à ses côtés pour s'assurer qu'elle se conforme aux conditions imposées par le tribunal si elle est libérée sous caution.

Le juge Ehrcke a toutefois souligné que Xiaozong Liu se trouvait au Canada uniquement en vertu d'un visa de visiteur de six mois et que les garanties financière­s doivent être fournies par un résidant de la Colombie-Britanniqu­e.

L'avocat a également proposé de permettre la surveillan­ce de Mme Meng par d'anciens agents de police travaillan­t pour une entreprise de sécurité ou par le biais d'un bracelet à cheville.

Le procureur fédéral John Gibb-Carsley s'est opposé à la remise en liberté de Mme Meng, en affirmant qu'elle a les moyens financiers de fuir le Canada.

Washington souhaite que la dirigeante de Huawei soit extradée aux États-Unis afin de faire face à des accusation­s de fraude liées à des contrats qu'elle aurait conclus avec l'Iran en violation des sanctions américaine­s décrétées contre Téhéran. ■

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– Associated Press: Darryl Dyck Des manifestan­ts ont demandé la libération de Mme Meng, mardi, à Vancouver.

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